[Couplet 1] En guise de colonne vertébrale J'ai pas mis de manche à balai, j'ai pris le meilleur métal Je peux déjà cocher une case : il va rester droit J'ajoute une pioche et une hache pour faire les bras Bon Les fringues hippies, ça lui va pas trop Tant pis, je sacrifie ma chemise à carreaux Mais le truc est loin d'être obèse, merde ! OK, je le rembourre avec des mauvaises herbes Je répète l'opération dans un jean troué Je lui mets des vieilles goda**es ; maintenant s'agit de trouver De quoi faire la tête : je froisse un max de trucs C'est mes putain de textes dans un sac en toile de jute Il en a mal au crâne sous son chapeau de paille Il est conçu pour cha**er les charognards Mon épouvantail, pour lui donner du coeur Je lui ai mis un Zippo et il est de mauvaise humeur C'est quand le soleil descend Que mes poèmes déclenchent un truc entre ses oreilles naissantes Sous son chapeau, l'air méchant Ses paupières béantes viennent hanter les beaux rêves des gens La colère l'étrangle, il serre les dents Le problème étant que sa chair est de chanvre Mais il ne veut plus perdre de temps Il va déserter le champ, se désaltérer de sang [Refrain] Avant que ça empire, je m'époumonne, je gueule J'attends les vampires en découpant de l'ail Mais je me sentais très souvent seul Alors j'ai enfanté un épouvantail Sa tête, emplie de mes textes magiques Sa quête : hanter ceux qui détestent ma zic Il se lève la nuit et s'en va vers la ville Moi, je le laisse faire sa vie [Couplet 2] Quand la nuit tombée ne rebondit pas Il sort des ombres à la recherche du bon candidat Et je me demande, quand il prend la clef des champs S'il retourne encore jouer les démons dans la Baie des Anges Il ne s'achète pas - gardez vos billets Il siffle une mélodie et s'invente une belle odyssée Assez motivé à terroriser des policiers Il démolit les émotifs, écoute-les s'égosiller C'est moche car il rend les mioches barges Les bonnes femmes et puis les bonhommes en costard Gauche, droite, il erre sur les trottoirs C'est trop tard, il est déjà dans tes cauchemars Ha ! Ma musique le rend colérique J'écris des gros lyrics, il clôt la polémique ! Et il a une liste qui devient immense Vu que les victimes potentielles, c'est pas ce qui manque Es-tu à l'abri ? Je te laisse deviner... Mais sache que lui, il ne pa**e pas par la cheminée Et dès qu'il commence à bouger ses orteils Ta seule issue c'est de te boucher les oreilles Quand la nuit s'achève, il retourne à son poste : Un gros tas de compost, ses ennemis en compote Et dans cette terre rouge sang Je plante des graines qui poussent tout le temps [Refrain] Avant que ça empire, je m'époumonne, je gueule J'attends les vampires en découpant de l'ail Mais je me sentais très souvent seul Alors j'ai enfanté un épouvantail Sa tête, emplie de mes textes magiques Sa quête : hanter ceux qui détestent ma zic Il se lève la nuit et s'en va vers la ville Moi, je le laisse faire sa vie [Couplet 3] Un soir où, osons le dire : Je me réfugiais au fond d'un pochon de weed En me demandant si la découverte du boson de Higgs Allait pouvoir me donner une nouvelle raison de vivre J'entends qu'on frappe à ma porte, bizarre Je me dis : "Raph, t'as pas de pote, n'oublie pas Tu les as tous troqués contre des auditeurs Ou des concurrents en conjurant les applaudisseurs." - Qui qui qui qui va là ? J'entends : - C'est moi je suis malade ! - Mais qui ça "moi" ? Moi je suis en pyjama Bon. J'ouvre et découvre l'épouvantail qui m'attrape Par le col, me tire dehors, pa**e la porte et puis la claque Merde ! Me voilà comme un con, piégé Je crois que j'ai créé un monstre, fêlé Je crie : "C'est pas réglo, c'est moi, Zippo, il faut que je rentre !" En vain, ce saligaud s'est barricadé dedans Je suis pieds et poings liés Ma Galatée m'a coupé la parole et j'ai moi-même tracé les pointillés Moi je suis condamné à faire le clown dans mon potager Pendant que ce gros taré fait des mots croisés Je m'esquinte les semelles Récolte ce que j'ai semé en comptant les semaines Moi j'aimerais bien retourner chez les gens normaux Mais je dois rester pour effrayer les grands corbeaux [Outro] Et ça empire, je m'époumonne, je gueule Dans le vent, je fais des mouvements de hache Je me sens très souvent seul Mais j'entends une voix d'épouvantail Dans ma tête, emplie de ses textes magiques Ma quête : hanter ceux qui détestent sa zic Je me lève la nuit et m'en vais vers la ville C'est l'heure où il me laisse faire ma vie