Ypsos - L'œil ouvert lyrics

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Ypsos - L'œil ouvert lyrics

[Couplet 1 : Tonino] Tant de victoires oubliées, si peu de défaites perdues de vue Il faut choisir, se battre ou plier après une brève rupture À nous d'miser, à nous d'crier, à nous d'crier la rage qui nous a tous lié Autour de cette culture aux parcours brisés Facile, noircir des tableaux mais l'plus dur, c'est agir, s'répartir les travaux Bâtir, voir hisser le drapeau sous la pluie acide Organisé l'a**aut d'une même structure Ici la naïveté est rare comme les gens qui m'entourent Qui ont grandis en douce sans péter des câbles Baisser les bras, c'est aussi peu probable qu'épuiser ses cartes Dans ce jeu de connards où c'est la chance qui rend fou On est peut-être pas né sous la même étoile Mais il pas né celui qui nous fera taire, on est paré à faire des choix Pas n'importe lesquels, parfois noyé dans ma paresse J'me trouve détestable, on est tous pareils Tu connais l'ambiance, boire et roder dans l'centre Ou calé sur son banc, pa**er du bon temps avec ses mauvais penchants La balle est dans mon camp, j'peux pas tenter de la renvoyer Jusqu'à mes 30 balais, oui j'dois me débarra**er des encombrants L'attirance pour la lumière m'a aveuglé depuis Je me déplace dans l'ombre de son froid silence Elle est ravissante mais ne peut pas me leurrer Je le dis, je le jure sur mes prunelles, le regard fuyant [Couplet 2 : Ypsos] Faut que je sorte de mon coma, que j'ouvre les yeux Garder un œil ouvert ne suffit plus donc j'ouvre les deux La nuit, je voyage, je fais des rêves, la journée des vœux Ça, c'est encore permis, papi, ça peut pas me couter des eujs Rentrer dans un comico et shooter des bleus, des flics ripoux Qui chez les putes ont des petites ristournes La nuit, devant dix types louches, j'ai un œil ouvert Sous le chapeau comme Clint Eastwood Une minute d'inattention et t'en paies les frais Même si t'es zélé, la haine te l'attrape, tu t'fais baiser Les hypocrites au final, ils sont marrants Car les borgnes sont rois au royaume des non-voyants Mais j'vais griller vos vices mêmes si vous vous maquillez Plus qu'une vulgaire b**h dans un vidéo clip Yo, c'est le tri émotif, au fond de nos cœurs Là, pas d'sons de loveurs mais de quoi griller vos spliffs J'hésite entre blesser et laisser l'arme à gauche Non, là, j'essaye d'gérer la parano Mais c'est pas des potes dont on devrait se méfier le plus Même si la solitude et l'rap m'ont fait aimer le bus f** les gros batards en costard qui paient les juges Pour s'exiler loin de tout là où l'air est pur J'compte pas sur un filet si j'me ca**e la gueule Besoin d'un seul pour viser, donc j'te garde à l'œil [Refrain]x2 J'garde l'œil ouvert, seul ou presque Même entouré, recherche l'amour dans le cœur de chaque sœur ou frère J'parle peu, le regard plein de rage J'avoue que j'ai peur de vous perdre à chaque dérapage [Couplet 3 : Sanzio] J'garde l'œil ouvert, message adressé à chaque sœur ou frère qui m'écoute Qui se retrouve dans chaque "je vous aime" Esquive les faux prétextes, les grosses têtes Vise à ne pas vivre le moral dans les chaussettes grises Le regard froid, traces sur les pommettes Fine d'une vendetta promise dans les prochaines week Les nerfs à vif, on s'check comme des commères Ligne du sourcil en biais, celle de l'autre presque ivre On s'méfie, on s'épie, on s'protège puis On se reconnait formellement à nos mauvaises mines Si l'un sourit trop souvent, c'est suspect, usuelle paranoïa Où c'est Kayser Soze l'king On nage en eaux troubles, on devient nos propres détectives Rite introspectif, speeds et trop sceptiques On s'prend pour Joe Pesci, folie isolée d'un mouvement collectif On coopère juste quand y'a du biff à s'faire Ou un plan cul même peu fier, sh**, Rizla, bière On s'martyrise la tête car on vite en ermites Loin de nos rêves d'enfants quand tout nous était permis On garde l'œil ouvert, jamais vraiment dormi On laisse la lumière allumée, peur des ambiances sordides On parle peu, le regard plein de rage Nos vies ne sont que des putains de dérapages [Couplet 4 : Furio] J'enclenche ma vision d'aigle, j'élargis mon spectre Ultralucide, j'aurais pu dire circonspect Indispensable avec la vie qu'on mène Si on s'jette sur sa proie sans réfléchir, on perd Comme des millions de mecs pour qui le rêve d'ouvrir des portes S'est changé en prison ferme, dur de prévoir à si long terme Comprends que je reste sur mes gardes Que j'alterne entre haine pure et calme, mes convictions s'mêlent Envie de confiance, peur de la trahison Zones de stress sur le crâne, bientôt des cheveux blancs les garniront Je me dois de fixer du regard chaque personne au fond de l'âme avant l'admission Certains parlent d'un grand œil qui nous surveille tous Et le disent tout bas comme s'ils étaient sur écoute Si j'acquiesce, j'finis dans la paranoïa J'prends de la hauteur pour avoir un panorama total En bas, j'étouffe, les doutes arrivent, à l'abordage Quand je chavire, je supporte plus qu'on me fa**e la morale Couper mon téléphone n'éloigne pas les mauvaises ondes Si j'continue, sortir de chez moi sera une concession Comme si m'attendait une vie longue et sombre Dehors, c'est full couleur et de sensations douces pour l'œil Trop de choses à voir au-delà de mes conceptions J'reste attentif à défaut de tracer ma route tout seul [Refrain]

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