Je vais t'appeler, te dire que j'arrive Emprunter un voilier, faire confiance à la dérive Me la jouer cool, mettre de côté la hargne … Suivre la houle, en espérant qu'elle nous épargne et ; Garder au chaud, ce qui est éternel En guise de réchaud, de popote, de gamelle ! Je rame, je rame, tu as pris le large … Je te vois un peu, j'veux pas finir barge ! Je vais me délester, mettre nos affaires à l'eau Mais j'veux pas accepter, de quitter nos bibelots ... Tu es magnifique, on l'a su ensemble Je n'suis plus qu'un chic type, pour tes yeux en amande et ; Je n'ai même pas faim et je n'ai pas sommeil Je me nourris du parfum, que j't'ai piqué la veille Au cœur de l'eau salée, tu sens la mousson Je me vois jardiner, ton petit buisson Ne pas presser la cadence, voilà ce qui m'intéresse Aller au pas de danse, vers un peu de ta tendresse... Je rame, tu as pris le large… Je te vois un peu, veux pas finir barge !!! Je vais me délester, mettre nos affaires à l'eau Et là j'vais accepter, de quitter, nos bibelots Tu étais ma révolution, comme idéal, t'es ma solution Comme un violent souffle d'air pur qui a fait du mal à ma pollution Mais il restait les marques, celles que je m'étais faite en ramant dans ma barque La main se défait, les doigts se dessèrent je les perds dés que l'on embraque alors j'ai plongé J'en avais a**ez de devoir m'éponger, subitement de retour dans le bain salit dont j'avais prit congé J'ai rongé tes doigts, pardon, je croyais te les embra**er, j'étais fou y avait pas d'place dans ma mer pour les peurs d'un coeur embrasé Faut le son de la coque qui frappe l'eau, pour l'écarter doucement J'veux pas laisser nos bibelots, prisonniers du ciment alors... Je rame, tu as pris le large… Je te vois un peu, j'veux pas finir barge Je vais me délester, mettre nos affaires à l'eau Et là j'vais accepter de quitter nos bibelots, Ho!