[Couplet 1] Année 83 : le crépuscule de mon récit Celui d'un gamin roi qui véhicule dans l'indécis L'innocence de ma naissance, révélait mes sens Insensé je voulais avaler l'adolescence L'essence de ma vie que je déballe sans m'enfuir La renaissance d'une envie pour ces balles de cuir Pour ces jeux interdits et ces marelles sous le préau Etourdi par l'enjeu, les querelles furent un fléau Assis sur mon pupitre, bon vivant ou mal luné Souvent les démons m'allumaient, derrière les vitres Rêveur sur un tricycle ou dans un bac à sable Indicibles, impérissables, ces saveurs ne se recyclent Ce môme impa**ible, paisible ou monotone Autonome et sensible aux faveurs de l'automne La gueule dans les cieux insoucieux, inconscient Et a bon ou mauvais escient, seul et capricieux Idolâtrait la poésie détestait les mathématiques La rime la frénésie, c'est resté ma thématique Vautré dans mes songes, ébahi par l'écran Trahi par le mensonge mais rarement par le cran Entre les camarades plâtrés, le rimmel versé En retrait dans nos barricades, les mascarades se renversaient L'attrait, l'incandescence, les héros, les médisants C'est mes réminiscences de 0 à mes 10 ans [Refrain x2] Les vestiges de ma vingtaine C'est des vertiges par centaines Du sucre sur un sac à dos Des joies d'ado à foison et du poison dans un cadeau [Couplet 2] Et arrive le collège impartial de Vauban Sacrilège, ce sont mes initiales sur vos bancs A temps partiel élève modèle, amoureux de Rachel Attendant sans trêve un mot d'elle heureux même en bas de l'échelle Cartable sur l'épaule, sourire aux oreilles Courir ou pas c'était pareil loin de l'oseille du monopole Instable et morveux, je baillais aux corneilles Bataillais pour de meilleurs vœux, quand l'œil s'émerveille Du grain de voix de Denis, de la spéciale à Renaud Un brin de génie moi asocial parano Mal à l'aise et susceptible, franchement Le malaise fut-il perceptible dans mes derniers retranchements ? Enflammé au quart d'heure ou rue Jaufré Rudel Quand les autres à la citadelle gaufrés calmaient leurs ardeurs Et loin des cris des vainqueurs viens mon premier texte Ecrit avec soin et cœur, je me souviens du prétexte En face du balto ou sur le chemin de la lune Les mains dans mon paletot, je ressa**e mes lacunes Mes larmes de crocodiles, le mal être du spleen Les drames de mon idylle au sein de mes lettres à Pauline D'un air nébuleux, lunaire ou magique Un peu nostalgique, je jure ces moments fabuleux Et finalement, à ce jour majeur et sans vaccin Ce temps est a**a**in car toujours tellement succin [Refrain x2] Les vestiges de ma vingtaine C'est des vertiges par centaines Du sucre sur un sac à dos Des joies d'ado à foison et du poison dans un cadeau