C'est chez eux que j'ai raccommodé mon cœur C'est chez toi qu'on dit rien Mais que la nuit est si blonde Je reverrai tes yeux Dans les couloirs de mes rêves Qu'un souffle les enlève J'éventrerai les cieux En juillet 69 on dépucelait la blonde Puis en 68 on a refait le monde On brûle bien des vierges Va-t-en savoir pourquoi On consume des cierges Ca calme nos effrois C'est eux qui me l'ont dit De remplir nos galoches De charger nos fusils De pierres et de brioches Vite dépêche-toi J'entends la ferraille des soldats Le désir ne vaut rien s'il n'est qu'une Joconde De sourire en travers offert à tout le monde On esclave des frères Va-t-en savoir pourquoi On déchire la terre Car on s'ennuie des fois C'est eux qui me l'ont dit De remplir nos galoches De charger nos fusils De pierres et de brioches Vite dépêche-toi J'entends la ferraille des soldats C'est chez eux que j'ai raccommodé mon cœur C'est chez toi qu'on dit rien Mais que la nuit est si blonde Je reverrai tes yeux Dans les couloirs de mes rêves Qu'un souffle les enlève J'éventrerai les cieux C'est eux qui me l'ont dit De remplir nos galoches De charger nos fusils De pierres et de brioches Vite dépêche-toi J'entends la ferraille des soldats Un soleil qui s'éteint C'est une mer qui s'étire Un enfant qui nous vient C'est une mort à venir Puis toujours ce temps qui nous porte C'est pas nous qu'on choisit Nous on s'emporte Dans un désir de désir