Les gouttes ruissellent le long des vitres de l'abribus Elle soupire... Encore une journée moisie de plus Assise sur la même place que d'habitude Elle sait que le sien sera là dans moins de trois minutes Couchée tard, levée tôt, elle ressa**e sa matinée: Les couloirs de métro, le stress de la foule agitée Puis les questions agaçantes d'une gamine à son père... Combien dans l'indifférence ont fini par se complaire ? Ici les jours se suivent et se ressemblent tous Cette spirale négative nous aspire dans le gouffre Balaie nos rêves et nous laisse mourir lentement Quelle joie de vivre dans ce défaitisme ambiant ! Soudain, ses yeux noirs croisent ceux d'un autre L'instant d'un sourire... Tout redevient rose Comme quoi parfois il suffit de rien Pour que le verre pa**e de moitié vide à moitié plein Les circonstances influencent nos choix plus qu'on ne pourrait croire C'est en bravant nos souffrances que l'on retrouve espoir Oui la vie est vouée à gagner. Patience ! Tout vient à point à qui sait provoquer la chance Refrain: Redouter l'avenir, se trouver égaré Quand tout est noir, il suffit de peu pour tout lâcher Eclat de vie Le bonheur dépend souvent de la façon de regarder Retrouver l'envie, oser s'engager Prouver que doubler la mise, c'est risquer de tout rafler Eclat de vie Oui, la vie est vouée à gagner ! Salvador cligne des paupières, dans ce bus bondé En route vers la capitale et ses épreuves à surmonter Les disparités se dessinent, dans le paysage qui défile L'exode rural gonfle les favelas en périphérie Terminus, tout le monde descend vers un nouveau départ La Paz en Bolivie ou Katmandou au Népal Combien s'échouent ici dans un espoir de vie décente Seul dans ce hall de gare dans le viseur de l'indifférence En attendant que le destin crache un ticket gagnant Les illusions font face à une réalité flagrante Les regards en disent long, la conscience marquée Là où sans transition on pa**e de la pénombre à la clarté Soudain, les regards se sont croisés Ils font un pas l'un vers l'autre, simple et spontané Comme quoi parfois le bonheur n'est pas si loin Mais juste dans un éclat alors « Va, vis et deviens » Profite de ce court instant Partage et mémorise, on n'a pas tous les jours vingt ans Le facteur espoir est bien plus fort que tous ces paramètres Même dans la détresse, la lumière peut apparaître Refrain Encore un réveil dans l'hiver glacial parisien La chaleur du métro révèle la joie du quotidien Les visages marqués par la misère ou l'empathie Même le rêve publicitaire ne cache plus les sans-abris En quête d'un sens à la vie dans ce rythme effréné La routine nous a appris les sourires gênés Triste regard dans cette rame tout grise Reflet d'une société pourrie Un seul bruit me distrait, c'est celui d'un enfant Elle demande à son père le pourquoi du comment Etonnement chez tous les pa**agers Heureux que le questionnement soit un trésor à partager Les visages marqués par le rappel à l'évidence La fraîcheur de l'instant rappelle la force de l'existence Parfois blasés, mais la vie sait nous gâter Nous rappeler que tout ça dépend souvent de la façon de la regarder Les visages marqués par le rappel à l'évidence La fraîcheur de l'instant rappelle la force de l'existence Comme quoi parfois le bonheur n'est pas si loin Encore un réveil dans l'hiver glacial parisien