Risquer de dire, d'écrire Pour s'obliger à réfléchir et faire réfléchir Nous, combattants des injustices Tant qu'on se trouve des ressemblances avec ceux qui les subissent Faut parler de la Palestine parce que c'est tellement facile Pendant que tant de peuples meurent dans un silence tragique J'ai pas dit qu'il ne fallait pas en parler Mais avouez que c'est que cette euphorie porte aussi des sens cachés Tu dis « sionisme », les v'là tous endoctrinés Eux, ils savent donc maudits soient ceux qui défendent d'autres idées Bienvenue dans le règne des schémas binaires Cha**e la raison et il reste l'arbitraire Ces colons de la pensée aux solutions simples Manquent de propos nuancés et de convictions humbles Trop orientés pour des prises de positions censées Ils ne savent que crier des opinions tranchées Tellement convenues, si peu de contenu Y a pas que les médias qui hiérarchisent les gens qu'on tue Ta mort fait pas le buzz, personne bougera le moindre doigt Au mieux pour le Tibet, ce sera la mode pendant un mois Se faire mousser sur la souffrance, ah ça oui ! Mais je vois peu de monde s'indigner pour les Kurdes et les Sahraouis Tchétchènes ou Congolais ? Ben dommage, tout le monde s'en fout T'as plus qu'à attendre que le vent tourne On critique, tant qu'on n'est pas responsable Tant qu'il n'y a pas de remise en question d'soi Les adeptes du complot et des thèses conspi Servent des recettes toutes faites aux cas complexes qu'on vit Il était une fois dix monstres banquiers Posés sur le toit du monde, ils gouvernaient le monde entier Faites de beaux rêves, on vous endort avec des fables Quand t'ouvres les yeux, tu es à table avec des fafs Dur est le réveil pour un jour de colère Je préfère encore la naïveté du grand soir révolutionnaire Ouais quand même… Je me méfie des faux qui dorment et des foules qui manifestent Tu ne me verras suivre aucune mode, sauf la cause palestinienne... Pa**age de la vidéo Bonjour Tristesse n°23 J'ai dit ne pas me reconnaître dans la mère patrie Pas pour autant que tu me verras cautionner la haine gratuite Ca insulte à tout va chaque symbole de la nation La provoc' attise les frustrations Quand on parle d'identité, pesons chaque mot Quand on parle d'identité, pensons à l'autre Pas simple, montée en flèche des amalgames Mais soufflez sur les braises, vous servez de mèche à la flamme Allez bruler des drapeaux, les caméras sont prêtes à filmer Qui veut éteindre le feu arrête de propager de la fumée D'accuser les Blancs d'être responsables de toutes les misères Et tomber dans le racisme primaire Parlons-en ! Ce n'est pas le monopole des franchouillards Il se balade en boubou, en kippa ou en foulard Intolérants laïcards ou fanatiques religieux Il ratisse large, qu'importent les origines et le milieu Il est le cancer qui s'exprime partout Riche ou pauvre, la lutte des cla**es n'explique pas tout Les idéologies servent souvent à se dédouaner Et à prôner la révolution sans se regarder La première qualité du militant Se confronter à son miroir avec humilité Le pire défaut, être borné et sûr de soi Et tomber dans le deux poids deux mesures ou le deux mesures deux poids Je sais qui je suis, j'ai pas attendu Finkielkraut Et tous ceux qui font leur beurre sur la peur de l'autre Déplorable Je découpe dans le même sac poubelle le patron du Crif et Alain Soral Là aussi la liste est longue… Tu veux des noms ? BHL, Kemi Seba, Zemmour Dieudonné, Boutin et Farida Belghoul Rajoute une poignée de prétendus antifascistes Apôtres du racisme anti-Blancs démago et facile Mais tu crois qu'y aura de la place dans un seul sac poubelle ? Ouais, ouais, ils ne sont pas si nombreux que ça T'inquiète, faut pas croire tout ce qu'on nous dit Les extrémistes ont des grandes gueules mais les autres se font tout petits Je brise l'omerta. Marre d'être représenté par des gens sans nuance Qui font dans le buzz et dans l'urgence Pour notre part, libres penseurs, non-alignés On laisse au game le consensus, nous on fait dans le débat d'idées Loin des lieux communs préfabriqués Et des positions unanimes Mieux vaut s'équilibrer sur le fil du rasoir que suivre la ligne du parti Regarde-les se guérir par des pamphlets de certitudes N'exister que par l'accord aveugle de leur tribu Je vous laisse vos statuts stériles sur Facebook Votre compa**ion débile parce que tout ça c'est de l'esbroufe Je laisse brouter les moutons qui se prennent pour des panthères Mais suivent leur gourou par la laisse comme un caniche et son maître S'il y a des maîtres, c'est qu'il y a des esclaves Qui respectent les règles établies et acceptent les cases Réveille-toi ! Tu deviens une machine à répéter des arguments de mauvaise foi Et des slogans pa**e-partouts. Sauf que dans la vie « Tout dépend de » et c'est tant mieux Qui prétend prendre position sans cerner les enjeux ? Le paradoxe, c'est qu'on porte de grandes causes avec nos petits bras Et on se trompera chaque fois que l'idéologie nous guidera 2012, à contrechamp, ma caméra zoome sur la décadence d'une époque 2014, ma plume vise les contradictions des partisans de la révolte Animé par des convictions fortes et de la nuance donc comprenez Je me devais de prendre tous les pseudos anti-système à contrepied Parlons des militants syndicalistes. Souvent naïfs Les arguments sont aussi pertinents qu'un slogan d'manif Souvent campés sur leurs positions Ils préfèrent être cons que risquer la compromission Qu'importe le sujet de fond Il suffit de parler de restructurer, d'équilibrer ou de faire de la sélection Braqués sur le dogme, ils récitent les belles leçons A en oublier les problèmes de fond On marche sur la tête pendant le Medef nous marche dessus…