En retrait, sans regrets, observe le monde de loin Chaque seconde vécue, est une seconde de moins L'Homme court à sa perte, parce qu'on a honte de rien Les erreurs que l'on a faites, se répéteront demain Mais qu'est-ce qu'on devient ? Victimes d'un destin terni On s'est permis de braver, d'entraver les interdits Gravé dans nos visions, le vice s'éternise On cherche l'évasion en attendant qu'nos vies se terminent La réalité te met les deux genoux à terre Convaincu qu'seul l'artificiel peut enlever ce gout amer On s'défonce la tête pour oublier ces tas d'problèmes Se libérer d'nos chaînes et d'nos statuts d'esclaves modernes On s'bouffe la santé, cherche un moment pour s'absenter Les chemins d'la dignité sont durs, durs à arpenter On n'rate pas une occasion pour s'lamenter Sachant pertinemment qu'on aura jamais l'âme en paix Stop ! On veut sortir la tête de l'eau Une vie pleine de fautes Comment t'explique la haine de l'autre Etre lucide, reste un espoir à part A croire que le suicide, devient notre seule échappatoire Inspiré dans nos spirales, on recherche un sens optimal On est même prisonnier, de c'que l'on pense au final Jamais à l'abri du pire, personne n'est la si tu perds Entends ces cris du coeur, parce qu'on est tous tributaires Et regarde, ce que la rage encense On voit plus les choses pareil, avec trois grammes dans l'sang Consommateurs avertis, dans cette vie à crédit Tu pouvais pas l'savoir, on l'avait pas prédit Dans c'monde on a tous une place dérangeante La peur au ventre quand tu sais qu'ton prochain a la soif de vengeance A c'qu'on dit, le silence est révélateur C'est peut-être que chaque coïncidence éveille la peur On veut esquiver ce qui nous divise, dans cette prison géante Forcés d'apprendre à courir vite ou le système te plombe les jambes Titubant au bord du vide, fauchés dans les cordes, gauche-droite et tu sors du ring Besoin de fermer, les yeux, de marquer un temps d'arrêt Ou de faire parler ces longs silences dans nos crânes enclavés Le drame se joue à huis-clos, à chacun ses pilules Aucune issue possible dans les chimères qu'ils véhiculent Rattrapé par le réel aspiré dans un puits sans fond Dans des remèdes pires que les maux, les victimes s'enfoncent L'écran ne s'éteint jamais Le règne de la somnolence s'est peu à peu installé Les mêmes qui la critiquent, en cultivent l'addiction Je connais la musique, seule change la partition En retrait, sans regret j'observe une incohérence de plus Il est temps de se lever avant que l'indiffèrence ne tue Stratégie de Pais/Rus-Vi, ou la cohésion d'une sentinelle Dans nos forêts de ciment, c'est la loi du silence qui règne Un prix lourd à payer, on est tous tributaire On cherche à s'en acquitter quand ils vendent à crédit du rêve Plus de place pour le spirituel Un jour tout finira balayé par une pluie diluvienne Le jour du jugement est proche Je recherche mon salut retranché dans les cordes A moitié abruti par leur p**nographie verbale Le prédateur devient proie, et vice versa Je me défoule en écrivant, convaincu que ces mots me sauveront Je décompresse en me détruisant, aspiré dans des eaux profondes Cadena**ez les cages, que les tigres entrent dans la fosse aux lions "Chaque occasion est une pierre de plus accordé à nos frondes" Le ciel paraît gris quand la misère prend le dessus Si les erreurs se réitèrent, c'est que la haine est entretenue Les angles de tir ont remplacé les angles de vue Et chacun de nous s'affiche en victime sans retenue La tolérance recule, donc la violence recrute Tout devient prétexte, l'argent, la différence de culte Et ça nivelle tellement par le bas Qu'on en vient à négliger chaque problème qui nous engage pas Elle cherche dans les bennes là où on jette par la fenêtre Cette année encore, le froid de Noël va gâcher la fête Cette année encore Emmaüs augmente son chiffre d'affaire Et cette réalité, on nous demande de vivre avec… Impossible ! On songe à se refugier Dans un modèle, une pa**ion, dans un nuage de fumée Le tout pour échapper au climat quotidien Ne demande pas d'où vient la violence d'un hooligan parisien Dehors, matte les petits, ça en dit long Leur joie de vivre n'a d'égal que leur manque d'ambition Dehors, les commerçants mettent la clé sous la porte A l'exception de ceux qui vendent un aller simple pour la mort Et nous, on cherche une place sans renier nos principes Sauf que la machine prospère sur nos défauts les plus intimes Souvent trop faible, pour accepter le poids de cette vie Le goût des tentations fera de nous des proies serviles Sauf, sauf si on se recentre Si on se reprend et qu'on comprend qu'on se recentre Si on refuse tout ce qui nous tire vers le bas Plus on se prive d'être soi, plus le vice règnera Et vice versa Stratégie de Paix, Rus-Vi, et vice versa