Bienvenu dans le monde du paraître où l'apparence vaut plus que ta cervelle Je vois le mal-être apparaître dès la maternelle Tous poussés vers le matériel, ma mater, elle, m'a bien appris Que l'insouciance n'est pas éternelle, son pouvoir divin n'a pas de prix Rap d'instinct comme la faune. Péter l'micro j'en ai le désir Sans trop réfléchir par peur de voir mes projets fléchir Dans ma paume c'est con je bédave, oublie les conséquences néfastes C'est quand j'efface les bons souvenirs que s'étendent les nazes Se fixer des objectifs fait peut-être qu'on avancera. Certes Mais dans cet intellect trop chétif mon insouciance j'veux pas la perdre Si j'me mettais à tout calculer putain j'péterai les plombs Pour ça qu'avec les "Je sais tout" hautains je préfère couper les ponts On nous ba**ine de droit de voir et moi j'aimerais vocalement dire Que le vote nous donne l'illusion de croire qu'on est totalement libre Ils veulent nous formater l'cerveau. On reste fort malgré l'étau Se resserrant chaque jour autour du subconscient porté KO Porter l'chapeau c'est illusoire. f** leur système exécutoire Dans mon coin les MCs aiment exprimer les pensées du soir A l'abri des coups d'projecteurs, dans un crew prometteur Nous on s'en pète d'une signature, on restera tous au secteur Faire monter la température pendant que les gens dépriment Il y a de la richesse dans mes ratures tu pourras lire entre les lignes Au départ le rap, les gens l'ves-qui et puis se rendent compte Qu'on fera même notre ce-pla là où les grands esprits se rencontrent Refrain Rendez-moi mes yeux d'enfant juste une dernière fois Pour retrouver l'innocence qu'on laisse derrière soi Rendez-moi mes rêves d'antan avant de perdre espoir J'aimerais pouvoir contempler ce monde une toute dernière fois On ne peut pas porter le poids de la misère du monde sur nos petites épaules : Riche et pauvres ; seul l'argent répartit les rôles Si le bonheur des uns fait le malheur de milliers de mômes C'est qu'on a**ure notre confort quitte à restreindre celui des autres Les hommes naissent inégaux, beaucoup préfèrent se plier aux règles Renient leurs idéaux croyant pouvoir s'en tirer saufs Bref, tous ces clichés grotesques propagent l'indifférence Et amoindrissent les chances de pouvoir briser nos chaines J'ai vu beaucoup d'hommes craindre, très peu se révolter Ça sert à rien de se plaindre quand on se laisse porter Tant de buts à atteindre, de rêves à exaucer Fond qu'on lutte pour ne plus être contraint est forcé Ouais je fais partie des naïfs qui ont décidé d'y croire De trouver des alternatives à leurs modèles de vie dérisoires Et ce qu'importent les conditions Le tout est de savoir agir à hauteur de ses convictions Ne me parlez plus de tolérance dans leurs matraquages télévisuels Qui placent entre deux pubs les ma**acres de milliers de vies humaines Tandis qu'au cours de la bourse les bonnes affaires reprennent Matte les trois quarts du globe mourir en format seize-neuvième Oui prendre conscience rend aigris Les hommes ne deviennent solidaires que lorsque leur compte en banque est vide Mais comment rester calme quand tout ce qui est rose devient détestable Grandir, c'est regarder les épines avant les pétales A croire que plus j'en sais moins je ressens Toutes ces fichues pensées on serait surement plus heureux sans Mais autant de paroles pour si peu d'actes finissent par nuire au sens Oui le savoir est une arme qui peut flinguer ton innocence Refrain (x 2)