Quand du donjon retentit le cor, Dressé vers l'aube aux souliers d'or; S'éveille un roi, un fier cha**eur, Comte de Foix, puissant seigneur. Du pont-levis aux vastes bois, Au gré du vent, il n'y a qu'un pas, Qui porte au coeur du cerf L'augure d'un destin bref. La chevauchée d'hommes forts Arme au poing et volonté au corps, Court les combes et les vallées Traquant le cerf sur les crêtes cendrées. Le vol du cerf dans la noire forêt Envoûte en un tourbillon effrené Le prince d'une cité déjà trop loin Pour rappeler son souverain. Folle cavalcade d'un homme perdu, Dans un univers qu'il ne connaît plus. Etre qui sombre dans un dédale obscur Quand se dérobe le sol sous sa monture. Au rythme des tambours et du vent S'avance le cerf au rire chantant, Ce chaman à la robe de cervidé Qui dans la nuit fait chanter les forêts.