Alors, en ce dimanche proche de la fin des soldes, j'ai mis de côté mes défunts de série, vous évitant ainsi une chronique au rabais afin de me plonger dans le coeur de l'actu, et non pas dans le cul de l'acteur, ça, c'est le journal du hard, et je ne crois pas que ça rentre dans le cadre de vos travaux, Manuel. Car, oui, vous n'êtes pas sans le savoir, et si vous l'ignorez, mon bel ami, je vais vous le dire en de mots pa**ant, mais, depuis une semaine, jour pour jour, heure pour heure et dent pour dent, François Hollande qui, comme son nom l'indique, aime les dames et la mi-mollette - l'un n'empêche pas l'autre, quoi que... - est devenu le premier beau parti de France. Eh oui, faute d'avoir pu inverser la courbe du chaud mâle, Valérie remerciait a du se résoudre à quitter le Palais Royal et son one-man show, bouillant même, à la suite d'un problème de domicile qu'on juge mal. Du coup, à Matignon, l'Ayrault tique à l'idée de devoir gérer ce premier sinistre. Alors, même si des histoires d'amour et de gaule, en général, finissent mal, je ne pouvais décemment - non pas de Saint Jean, mais décemment - laisser partir l'ex première dame, dame des hauts, certes, mais dame qui faisait aussi des bas ; débats de contentieux même puisqu'elle risque de quitter le vaisseau sans gain. Je souhaitais donc m'entretenir avec elle afin d'aborder ce qui était devenu, pour Valérie, un réel thriller, mais, bien que j'ai le bras long - l'Ibrahimović, comme on dit en Suède - il fallut que j'la tanne pour qu'elle accepte de m'accorder un rendez-vous en terre incongrue. C'est donc à la résidence de la lanterne, que j'avais prise pour une vessie car elle était fermée de l'intérieur, que je retrouvais par un matin glacial - oui, ça Gayet - une Trier vaillante - une Val buena, comme on dit en cas d'hispanique à bord - alors même qu'elle se séparait des ors et des jades de la République. À mon arrivée, je croise Carla Bruni-Sarkozy qui, comme elle, a cherché les poux à la tête du pouvoir. En cette veille d'éjection résidentielle, elle venait tout naturellement soutenir sa consoeur. Une fois à l'intérieur, je découvre avec stupeur que les valets rient d'un sourire dense, eh oui, car la feinte règne. Perdu dans les couloirs, déambulant tel un déambule acteur, Carla me vint en aide. Pour me guider, elle tend alors un doigt, ouvre donc grands les yeux à mesure qu'elle écarte les orteils, et m'indique la direction de l'ancienne pièce maîtresse. Derrière la porte, à ma grande surprise, je découvre l'ex première dame occupée à faire une liste de courses ; comme c'est le jour, je devine qu'elle rédige une liste de chandeleur, en vue, probablement, de faire des crêpes Flanby. Je salue alors la Val qui rit de se voir encore si belle en ce Mauroyr et lui demande aussitôt si elle n'est pas trop affectée d'être devenu le sujet principal de closeries délits. Là, elle marque un temps. Songeuse, elle se remémore avec émotion l'homme ni présent, ni futur, mais bel et bien compa**é que, même en marcel, elle a aimé. Poursuivant sa confession intime, désespérée d'un jour savoir comment font les petits maris honnêtes, elle me dit que, si aujourd'hui elle n'est plus la favorite, c'est que, le changement, c'est maintenant. À ces mots, la première dame me ceinture, noire de colère, et me lance un tonitruant : "Allez, Corèze, fuyons !".