Hein Au Nord c'est les colons, au Sud, à l'Est, à l'Ouest aussi Trop bons, trop cons, ça nous a pas réussi Vendus, pour gonfler leurs excédents C'était pas un accident si on s'est fait bouffer par l'Occident La résultante : tous résidents en zone franche Où la balance penche si tu peux montrer patte blanche Pourtant partis en guerre pour leur appétit En première ligne pour leur patrie, leur pays décati Rien à foutre qu'ils compatissent Enfants martyres du paternalisme blanc depuis l'époque colonialiste De fait, blousés, bernés, affublés Des pierres ternes pour qu'on soit bons derniers Ferme ta gueule, encaisse, digère ton faciès Pense aux reufs qui se perdent pour deux ou trois pièces Tu t'es vu ? (Un) Dans la rue ? (deux) Faire la pute pour un mac que t'aurais jamais vu ? C'est un attrape-nigauds ou un attrape-négros Et quand ils lancent la ba-balle, ils font "Attrape négro" Est-ce la dépendance et l'a**istanat ? Et l'on a**iste à l'esclavage depuis des septennats Sous une autre forme plus conforme à l'époque des réformes Portant les cornes du mariage blanc en bonne et due forme La vertu est blanche comme le péché est noir On s'en arrange comme on peut en s'accrochant à l'espoir Dur à croire vu ce fort sentiment d'inexistence Forcé par les zones et rentré sournoisement depuis l'enfance À travers les écrits, les journaux L'éducation, les bouquins scolaires, la télé, la radio J'ai la couleur du mal, nègre ou indien Avec le rôle du sauvage qu'on abat comme un chien C'est là les images qui me hantent jusqu'au fond de ma mémoire Le pire est qu'on ait fini par le croire (Le pire est qu'on ait fini par le croire) Frustrations, complexes, ça bout dans mon cortex Peau noire, masque blanc en laisse plus d'un perplexe Frustrations, complexes, ça bout dans mon cortex Peau noire, masque blanc en laisse plus d'un perplexe Frustrations, complexes, ça bout dans mon cortex Peau noire, masque blanc en laisse plus d'un perplexe