[Couplet 1: Ekoué] Elle surprend quand elle survient De derrière les f*gots avec son parisien d'argot Elle est crue seulement lorsqu'on la craint J'entends dire qu'elle s'est cramée toute seule et ne respecte rien Elle n'a pas que d'la gueule, elle veut la guerre et l'appât du gain Comme une guerrière, pas comme la dernière des catins Tire-lui un trait dessus, et elle te pisse à la raie du cul Parce qu'elle te retrouve toujours pour te barrer l'parcours Elle n'a pas d'toit à part ta tête Elle n'a pas l'choix, connard, faut bien qu'elle s'arrête quelque part Elle t'agace ou elle t'enlève ta race Elle te harcèle en personne Elle te froisse gentiment ou elle te cartonne Elle aime le noir Elle enchaîne les nuits blanches presque tous les soirs Elle est c'qu'elle est, une dilettante dissidente qui se délecte de tout Le sifflement d'une balle tirée à bout portant qui te réveille d'un coup [Couplet 2: Hamé] Elle choisit ses mots comme on commet un homicide Elle parfume toujours ses phrases de quelques gouttes d'acide C'est un filet de poudre pour des oreilles sourdes C'est beaucoup de plomb au cul pour les hatays qu'elle flingue à vue Elle cherche pas à plaire Elle veut la peau et la tête des traîtres C'est une sorte d'écorchée, rancunière à en crever Qui s'fait un point d'honneur à fumer les grands menteurs (cheh!) Elle sort les soirs d'orage, elle sort en repérage Elle effectue ses rondes avec le geste froid d'une poseuse de bombes Elle collectionne les armes, les affres et les balafres d'une vie clandestine Elle est précise et mutine Elle ne dort que d'un œil En cavale jusqu'au tombeau, elle est rétive et parano Il faut dire qu'elle est vomie et haïe par les partisans du silence Il faut dire qu'elle est recherchée par les plus gros porcs de France [Couplet 3: Mourad] Si t'as les crocs, elle te fera la bouffe Un couscous-caviar parfumé de souffre Si tu la ramènes, elle t'fermera ton claque-merde Elle est capable de t'cogner fort sous la colère T'espères la lui faire à l'envers, jouer les ca**e-cou Elle t'talonnera l'derrière, te brisera l'cou Elle t'montrera son affection Des caresses au papier d'verre, des ma**ages au talon Ça n'te suffit pas, mahlich! Elle t'coulera un bain bouillant de solution corrosive Elle t'garde des surprises sous l'coude Des loin d'imaginer dans quelle khalia tu t'trouves Si tu veux un conseil, évite les coins obscurs Dans le noir, tu n'verras pas son coup d'battoir Elle t'forcera à danser à poil, sur les jointures Sous ses rires, tu serviras de crachoir [Couplet 4: Philippe] Elle n'a pas d'larmes, que des armes Elle n'est pas belle, que du charme Elle n'est pas douce, que d'la hargne Et c'est d'la carne si tu veux y goûter Dans son rhum comme dans son whisky, secs, y a rien à rajouter Donc foutez-lui la paix C'est tout c'qu'elle veut avec ton porte-monnaie Après l'Soleil, c'est elle qui fracture les portes et les volets Dès qu't'as l'dos tourné Et elle t'ramène les ordures à la prochaine fournée Elle s'sert de toi comme serpillière Elle pompe tes veines, et puis elle t'rama**e à la petite cuillère Arrache ta mère petite fillette Parce qu'elle ne date pas d'la pluie d'hier Et si tu veux lui faire elle va t'la mettre Préviens l'cartel, quand elle fout l'bordel Aurais-tu peur d'elle quand elle t'ensorcèle? Fille de l'insécurité, dans la poche un cutter Quoi d'neuf pour cette orpheline sans tuteur?