[Couplet 1 : Fayçal] Le vide et l'envie préfigurent mes facettes Avide et sans vie, je suis la figure de l'ascète J'essuie le drame et mon désastre à la sueur de mes toiles A la lueur des astres, de l'âme et des étoiles Solitude est ma crypte, mon instruction Une habitude de destruction, la trame de mon script Autrui me crispe et les nuits me sollicitent J'ai construit mon Apocalypse, tous mes ennuis sont illicites Mes épîtres exhument cent fois mes frustrations Mes chapitres à moi se résument en illustration La plume est mon domaine et le bougeoir se cristallise L'enclume dans l'abdomen, mes nageoires se dévitalisent Et les vagues se brisent sur mes récifs d'hérésie Pensif dans mes récits, je divague dans la brise Dans une chaleur polaire, au gré des crises A l'heure où la colère et tous les regrets me grisent Encré dans mon miroir, un œil retranscrit Mes recueils, mes man*scrits, mon encrier dans un tiroir Et j'ai grillé mes ratures, en deuil un soir J'ai fait briller ma stature, allégorie du désespoir Ma catégorie : celle des exclus, des damnés Des reclus, des condamnés non-inclus dans l'euphorie Noyé par les marasmes, désolé sans boussole J'ai broyé mes fantasmes, isolé dans le sous-sol [Refrain] A mille lieues sous les artères, là où s'aiguise l'esprit Au milieu, étalé parterre, des écrits en guise de cris On décrit dans ces couplets nos habitudes et nos satyres Une multitude de plaies, une solitude qui s'attire A mille lieues sous les artères, là où s'aiguise l'esprit Au milieu, étalé parterre, des écrits en guise de cris Pas des martyres mais on prie, courir et détaler Partir incompris, le sourire s'en est allé [Couplet 2 : Llyes] Souverain de mon navire, s'il coule c'est sans appel au secours Mon avenir vu comme un coup d'surin A mon avis, rien n'sert de courir la corde au cou J'vomis sur tout c'que j'vois v'nir J'parle de mon propre chef et c'est le seul que j'approuve Le sang dans mes veines et la peur au ventre, voilà c'qui m'rapproche de vous Sans amour, ni haine, ma porte n'est ouverte qu'au dégoût que j'éprouve Vous me trouverez dans mes lettres La dimension de l'autre, tout comme sa hauteur Ma conscience est traître, j'ai cru être des vôtres Au-delà du paraitre, la tête couverte de votre or Je reste pauvre, j'ai laissé pa**er l'présent A l'écart, trainer ma carca**e sur l' regard des pa**ants Si impatient qu'on m'remarque à chaque pas marqué à leur égard J'en devenais transparent, réfugié du sous-sol J'ai tout vu là-haut, j'ai souffert d'vos sourires A fermer à l'étau ou à trop forcer le respect, la fierté me fait défaut L'amour propre en vache maigre Puisque ma douleur est douce et franche et que l'honneur se monnaye La souffrance m'est plus chère qu'un bonheur bon marché Je vis c'qu'on raconte mais je ne suis pas à plaindre Ma vie est quelconque mais je ne cherche pas à plaire J'emmerde vos sciences immorales, j'ai trouvé mes repères tout seul Mon son est viscéral, il émane du sous-sol [Refrain]