C'est une étrange nostalgie qui me hante ce soir Ainsi qu'un revenant arraché à sa fosse S'échappant dans les nuits, buvant les notes fausses Céphalées profondes, le cerveau rempli de noir Mal ancien, la peste infâme de l'âme rouillée Lentement je m'efface aux rives éthérées M'enchaîner, me lier aux trônes vespéraux Serait peut-être me guérir de mes maux? Disparaôtre sur des rives plus belles Si m'y mènent mes poussiéreuses ailes Ton amour sera-t-il moins sévère Qu'en mon coeur, la tristesse de la terre? Des soleils mourants dans l'aube affaiblie S'écoulant leur rayons, leur mélancolie Morts sur les grèves comme des anges en enfer Des épaves dans les brumes surannées Que je me fonde en tes puits de lumière