[Couplet 1 - Masque] Il est la moitié des mammifères qui pa**ent Par là et ravagent ce qu'ils affectionnent : Des pousses, des tonnes de choses qui dépa**ent des surfaces Des petits quadrupèdes à quenottes gênantes qui façonnent Des niches, des tas; des bouts de barrages, bouchent les trous Peaufinent tout, ta**ent les bosses de boue S'installent en-dessous Regarde cette moue, c'est un râtelier Garde manger couplé d'un établi de charpentier Elle décime mes chairs végétales, que je cultive Que je vois pousser, que j'arrose C'est un fait : elle se débine et détalle, l'allure frêle et vive Plein de morceaux dans le gosier, son fion retroussé trahit ses névroses La nuit elle dépressurise le cumul de la journée Le ventre bat plus vite qu'un break beat syncopé Faut veiller, s'méfier, guetter la moindre brindille qui craque Et surtout ne pas faire le dîner d'un cerveau prédateur qui attaque Sur de courtes cannes, elle grignote plus vite que la nature n'y songe Elle prend place dans une chaîne alimentaire vorace Entre ma tête et mes mains, ma bouche ronge sous l'effet de... [Refrain - sOLAt] La peur de l'obstacle inconnu Rend l'anxiété visible à l'œil nu La critique se dévoile à tout vent, m'oppresse à toute heure La peur de l'obstacle inconnu Rend l'anxiété visible à l'œil nu Mes dix doigts révèlent chaque jour la vie d'un rongeur [Couplet 2 - Masque] Qui envie tant de dandys Qui lâchent sans fin des flots bien trop faciles et sans facéties Plume trop vive pour la pensée qui saoule de rimes qui sentent le ranci Et parlent de Brandy Tandis que sur scène, tout le monde l'incendie tous les samedis Tellement dépité sur mes gages de qualité J'évolue au taquet, dévoué à décimer L'avariée variété avec des gars prêts à tout péter Déchaînés pour liquider des stocks de rimes périmées Ces palettes de "je me la pète"... Filme-les, renvoie-les ! Ké j'en chie ké j'ai chaud qu'au cas par cas Je péfra un beat qu'on danse mais ne rappe pas J'envoie de la qualité, du volume, plutôt deux fois qu'une Mes plaies bêlent de plus belle sous la lune Mate la rafale, ma bile brûle, bout, je bouffe mes doigts L'angoisse ne dort pas, elle veille Dans mes songes, Taba** Boulba, le Tom et Râ s'en mêlent Je rate pas l'appel, déballe des raps à la pelle Provoque des piles de peau qui pèlent Quand je dérape en live sur le rappel Mon âme sans musique m'use Si cette frénésie m'éveille, mes doigts hurlent Ma muse, Icare l'amuse Car il adule l'anesthésie du soleil quand il se brûle [Refrain - sOLAt] La peur de l'obstacle inconnu Rend l'anxiété visible à l'œil nu La critique se dévoile à tout vent, m'oppresse à toute heure La peur de l'obstacle inconnu Rend l'anxiété visible à l'œil nu Mes dix doigts révèlent chaque jour la vie d'un rongeur [Couplet 3 - Masque] J'attaque le pouce quand le débat pa**ionne Puis l'auriculaire pendu au téléphone J'arrache les peaux qui dépa**ent, mes franges de cuticules frissonnent Ces gerbes ont la rage de vie tant elles foisonnent Des rangées de dents les élaguent Les scient, lissent, cisaillent, plissent et les draguent Ceci laisse place aux monts, aux creva**es Aux coulées de bave chaudes et épaisses Je lèche la lave qui sort des brèches avant qu'elle ne sèche Craquelée, ravagée Quel piètre ingénieur des ponts et chaussées serait fier de ma cutanée Tunique aux reliefs uniques Des méfaits de l'angoissante absence de musique Sur ma chape épidermique ? Je ne suis pas cet indépendantiste fier Qui clame : "Accepte ou quitte ma demeure !" Quand mes îles se donnent en spectacle, elles vous donnent mal au cœur Alors je les planque, honteux, ferme le site aux visiteurs L'OVPF échantillonne mon antre Richter perd l'échelle quand Tazieff trouve l'épicentre La nature donne, mes ongles sont un atoll que je façonne Des rejets volcaniques sur lesquels un rongeur trône [Refrain - sOLAt]x2 La peur de l'obstacle inconnu Rend l'anxiété visible à l'œil nu La critique se dévoile à tout vent, m'oppresse à toute heure La peur de l'obstacle inconnu Rend l'anxiété visible à l'œil nu Mes dix doigts révèlent chaque jour la vie d'un rongeur