[Couplet 1 : Soklak] On est tous là à s'demander c'qu'on fout sur cette planète Certains cherchent la réponse en éclusant des canettes En abusant des plaquettes, d'autres s'cloisonnent dans leur paraître Ont besoin d'C pour relever la tête et disent "demain j'arrête" Aux manettes, toujours les mêmes types pas nets Éthique au ras des pâquerettes, architectes du racket Mais t'inquiète, bien qu'on ait les mirettes bordées de valises On a compris qu'dans la détresse humaine, rien n'les scandalise Alors cette terre de misère ils la vandalisent au nom du profit Et c'est nos libertés qu'ils atrophient Les schmits étaient nos héros à l'époque des Technicolor Maintenant on craint les flashes des gyro' qui t'mènent sous le mirador La colique est télévisuelle, pratique du mensonge comme un rituel T'étonnes pas d'te faire marave quand tu viens filmer nos ruelles À ma cause j'suis fidèle comme Castro, outillé comme Casto' Et postillonne à la gueule des schmits quand j'ai une gastro On en a marre de s'ca**er l'cul pour 8€ de l'heure Pendant qu'le PDG hésite entre Jet et Sea Cruiser Et ce grâce à des diplômes falsch en école privée Et l'cash craché gra**ement par des darons fortunés Y'a d'l'or dans nos plumes mais ils préfèrent qu'on s'brise l'échine Pour pas qu'on brise les chaines et qu'on reste leurs figurines Qu'il font valdingue à souhait pour qu'les notables baisent dans la soie Mais à la finale y'a qu'en la révolte qu'on a la foi Sous l'joug du Medef et d'un SMIC à la rama**e On fait les courses chez Lidl tout en rêvant d'bouffer des gambas Le diabète, l'obésité et l'cancer du derche font rage Et pour s'alimenter bio faudrait taper des braquages Chérie j'suis désolé, j'ai pas les thunes pour t'emmener en week-end Mais mille et une manières pour te montrer combien je t'aime Malheureusement les femmes modernes n'en n'ont plus rien à foutre Elles préfèrent s'maquer avec des ploucs qui touchent des salaires de joueurs de foot L'esclavage est moderne selon la longueur de ton curriculum La couleur de ton épiderme et la façon dont tu te nommes La norme : elle prédomine leur façon de penser Les gens comme toi et moi ils aimeraient en jacter au pa**é [Couplet 2 : Swift Guad] Je t'apprends à faire du rap après ça t'as la chatte qui fait des bulles Je t'apprends à faire du crack avec les gadgets de Pif et Hercule Entre sh** et verdure, on veut sniffer de l'air pur Mais pour kiffer c'est dur donc c'est mon flow qui s'évertue J'fais grimper l'mercure alors les meufs m'adorent Y a beaucoup d'keufs à bord et des rappeurs qui veulent ma mort D'abord, quand j'prends l'micro tous les compteurs s'affolent On cale une boucle et une rythmique et puis mon cœur bat fort [Un ?] hardcore au quotidien moi j'ai trop des lacunes Chérie pa**e-moi une bombe atomique pour te décrocher la lune Tu peux compter là-dessus, mon son vient pour pomper d'la thune C'est comme la nuit et l'jour ou c'est comme le plomb et la plume C'est trop lourd alors c'est la tendance qu'on dénature [Ordinateur ?] ici des tas d'enfants font des ratures Du son fédérateur parce que les corps ont des fractures Faudrait qu'on évacue d'ailleurs ici même les condés saturent Swift Guad c'est l'antitache avec des rimes tellement vivaces Même en freestyle y'a des ossements et des dents qui ca**ent J'fais la grimace en temps d'crise on voit des gens qui craquent Ça s'arrêtera jamais, ça c'est comme la guerre en Irak