(Serge Lama - Claude Perraudin) Mes mains, mes pauvres mains, Cherchant vaille que vaille A débusquer tes seins Sous ta cotte de mailles, Tes frères dans le jardin Qui pleurnichent et qui braillent Sous le ciel gris malsain D'une banlieue ferraille Jeu de bouches et de mains A l'ombre des portails, On s'étreignait pour rien Adossés aux murailles, Onze heures deux, dernier train, Je rentrais au bercail, Ces souvenirs chagrin Moi, je leur dis "bye bye" Désormais comme un chien Sur un épouvantail, Jusqu'à sentir mes reins Et mon corps qui défaillent, Je libère le suint Qui crie dans mes entrailles Sur un rythme de train, Un tempo d'autorail, Sur des s**es d'emprunt Effrénés, je ripaille, J'écrase des parfums Sur des bouches corail, Elles me griffent les reins De leurs ongles d'émail Sur un rythme de train, Un tempo d'autorail Je vois défiler des visages Quand la pluie d'amour inonde ta peau, Il n'y a que nos corps qui voyagent, Nos coeurs marquent le tempo, On s'allume, on s'éteint Sur le sommier qui braille, Je plafonne à cent-vingt Accroché à ton rail, Je suis rempli de vin, De fumée de volailles, Ma petite bombe à la main, Je fais sauter Versailles Quand s'arrête le train On s'étire et on baille, Dehors c'est le train-train De Paris qui grisaille, Quand s'arrête le train Elle remet son chandail, Un petit coup de salle de bains, Elle court vers son travail Sur un rythme de train Au tempo d'autorail