Les poésies se cachent et la plupart naissent lorsque le jour se lève Au moment où les yeux se mouillent et volent comme un voile que le vent soulève Je me cache pour écrire ce que ne sauraient dire mes lèvres Ce que ne saurait dire la Lune qui m'envoie ses rêves qui dévorent Les sentiments que le cœur refoule s'expriment dans mes paragraphes S'impriment dans le cœur des foules comme le ciment marqué par un graff Mon stylo et ma main sont comme reliés par une greffe Je m'accroche aux parois mais je n'ai pas a**ez de griffes Les poètes se cachent pour écrire Les poètes se cachent pour écrire, moi à chaque fois j'ouvre une parenthèse Où le temps se suspend, où mon esprit surpa**e toutes mes hantises On a encore sur nos peaux les empreintes de la glaise Qui s'a**échera d'un coup avant que Souleymane se taise Le silence m'étouffe, mais je retrouve mon souffle à chaque mot Qui me recouvrent d'une étoffe à une époque où les princesses n'embra**ent plus les crapauds L'écriture me délivre, elle ouvre des espaces clos Dessine des fleurs sur la peau de l'éclopé au sourire presque éclos Les poètes se cachent pour écrire C'est pas qu'j'ai pas de mémoire, mais c'est un vaste trou Où je me perds lorsque le ciel est noir et que je déteste tout Les poètes se cachent pour écrire alors cette fois j'oublie tout Mes défauts, mes atouts, mes défis, mes atomes, moi j'suis fou de ce thème et c'est tout Les poètes se cachent pour écrire, Souleymane regarde nous On est sortis de notre cachette et maintenant on vous regarde vous