[Intro] "Tout a commencé voilà des millénaires. Les sceptiques auront beau toner contre ces forces occultes, rien ne changera. Alors évoquons cette magie blanche, sans affirmer ni nier mais seulement constater. C'est souvent avant soleil levé ou après soleil couché qu'on les consulte." [Couplet 1] Moi, j'suis dans l'incantation vaudou et chamanique, ah Faut qu'tu comprennes que, tes faux mots doux, ça me nique pas S'amenuisent les chances que tes actes me nuisent Car, mon sang, c'est d'l'arsenic, mon art se livre, ma sale manie C'est d'mettre une pincée d'colère, une pincée de toute ma peine J'essaie d'avancer, ah nan, c'est vrai que le doute m'appelle Coincé, il m'faut d'l'air, évincer le goût d'la haine J'ai pas l'temps, épatant : si peu qui visent la coupe l'atteignent Attends, prends une gorgée d'cette potion J'y ajoute quelques plantes, ma voix vient forger des notions Sois prêt, aussi nouvelles soient-elles Car y'aura p't-être pas d'après, c'est moi qui gouverne la plaine J'suis comme couvert d'attelles, mais j'me libère avec mes chants Et, vu c'qu'on fait d'la Terre, j'peux t'dire que l'hiver va être méchant J'éloigne les gens et leur traitrise, au moins dans mon esprit Amène le chanvre et le très triste s'en va, juste respire [Pont] "Le surnaturel, ce n'est jamais que du naturel qu'on n'comprend pas. Pas d'explication, potion magique, médicaments bizarres." [Couplet 2] Un sac de cendres, trois vieux oeufs, une recette qu'a l'âge des temps J'ca**e des dents, le rempart du temple, c'est d'mouvoir deux yeux V'là qu'je sens l'âme de ceux qui sont là, mes larmes de sang Parlent de sens, j'm'empare du centre et du pouvoir de Zeus Han, car la foudre en nous, on l'a tous, nan Ne crois pas que les portes s'ouvrent en les poussant doucement Comme l'impression que beaucoup sont fous et que tous mentent Pour des pourcents, des bouts d'centimes, la loyauté, ils courent sans Chut, voilà un kit de magie noire et J'fais une poupée vaudou, tu peux être sûr qu'il s'agit d'moi, ouais Qui t'a dit d'noyer tes doux rêves dans le mal-être ? T'as la mallette, j'ai l'amulette, des tas d'poisons sur ma palette Alors j'laisse mon esprit vers le large Malheur à celui qui voudrait faire le lâche À l'heure où l'on espère faire taire l'âne Et l'bestiaire, même l'expert qui s'laisse faire s'dessert l'âme [Outro] "Ce n'sont pas des histoires à dormir debout. Penser est un don inné, enrichi au fil des années par les secrets hérités et par certaines recherches personnelles."