Pa**ent les mois et les semaines Pa**ent nos joies, pa**ent nos peines Et tout se fond dans cette vague D'indifférence un peu maussade Coucher de soleil dans la cuisine Le vasistas donne sur les usines Tout pa**e, tout meurt, tout me rappelle Que seuls les regrets sont éternels Novembre dans le Luxembourg Lumière grise de fin du jour Souvenirs d'une triste enfance Par bouffées de réminiscences Des virées au supermarché Ecole primaire, collège, lycée Gosse peu sociable, pas beaucoup de potes Pa**ant ses récrés derrière la porte Années de collège déjà cynique Adolescent peu sympathique Causant jamais, cognant souvent Collectionnant les avertissements Tirant la gueule dans les soirées Restant dans son coin sans danser Lisant des BD pendant les cours Violent parfois, morose toujours Années de lycée ni mieux ni pires 3 ans se faire chier sans rien dire Peu de gonzesses et seulement Un quart d'heure dans la chambre des parents Convocations chez le proviseur N'appréciant guère mes humeurs Ni ma façon de cogner les loquedus Qui tractaient devant le bahut La suite fut pas vraiment meilleure On se console d'être un loser Plaisir d'obsédé s**uel En cabine individuelle Toujours les néons des boulevards Sueurs glacées, visages blafards Flip des dimanches après-midi A lire Céline dans le lit Pylônes sombres sur ciel pluvieux Banlieue-Paris, Paris-banlieue Encore un demi au bar du coin Pour tromper cet ennui malsain Toujours l'ennui, mortel ennui Qui éternellement me poursuit