[Couplet 1] L'orage sur la vitre, joue son tempo rituel La rue est vide, la nuit pleine d'un Bel Canto résiduel Le café fume formant quelque chose dans la veine de Monet J'ai l'impression que le silence est un refrain que je connais A cet instant je suis en ville, le doute bégaye et puis la ferme Je sens l'air dans mes poumons, le coeur crachant, lachant la sève Le temps n'a plus aucun effet et n'est qu'une question sans réponses Derrière le mur, loin des chutes à venir, le petit pionce Quelque part dans la transparence des arts L'opiacé de la beauté ne se traduit qu'au fond des âmes Eternel, dans chaque détails demeure l'étincelle primordiale Appelle la Dieu, Nature ou Néant, la dialectique est peu cordiale Apprendre c'est se dissoudre, jamais je n'connaitrai L'étendue est trop vaste mais dans sa paume je me remettrai Il s'agit de plus que de papiers dans une BU La moindre réponse nourrit chacune de mes cellules Et je lis dans des successions de ciel, des neutrons de siècle Dénotons de suite mon avis gratté sous bourbon de seigle Mélangé à la couleur semi-boréale des songes M'imprègne et le chante, je n'suis qu'une chorale d'éponge J'avance en roue libre dans l'existence pendant qu'la soif me nargue Ephémère, m'élève pour une vie brève en papillon monarque J'me dis que mes chansons ne reproduisent que le miracle des millénaires La nuit âcre des villes et merde Retiens une leçon du simple déplacement d'un merle Dans la terreur d'une tempête, là où la pire angoisse t'emmène Heureux quand même vu que la mort n'a pas d'empire Reviens sur mes pas car l'Homme nouveau n'est qu'un Adam pire [Refrain] x2 L'esprit et l'amour seraient mort mais là j'en doute La faucheuse m'a raté une fois donc je respire en double Demain sera meilleur que la pisse d'âne dans leur Coca Le vieillard a dit jadis : "Ogni giorno è la scuola" [Couplet 2] Je peux pas vraiment l'expliquer Ténèbres et lumières doivent être liés a un même piquet Tout est dans la bonne manière de répliquer L'image poétique scandée est ma façon de les sticker Sur les murs abstraits d'une époque étriquée L'or dans le plomb des cerveaux morts demeure domestiqué L'Homme apathique ne gratte que la moitié du ticket Éternel perdant car acceptant de n'être que dupliqué La faim d'apprendre sous forme de fil ténu Sans début ni fin, faut croire qu' elle n'est qu'un bénéfique ténia L'œil en alerte tel le sculpteur qui vit des nues Ecole dans le nerf, la vie comme le seul diplôme c'est indéniable Dans l'épreuve, dans la douleur Dans les jours heureux jadis, dans la grisaille, dans la couleur Partout et toujours, savoir lire même sans les mots Est le propre du sage, la totalité dans des heaumes Le calme regagne la pièce, l'aurore est en marche L'université des âmes libres se fait en marge Fais ton arche, le déluge est porteur de savoir De sa voix crée le souffle qui vient se loger dans sa voile Du coup l'orage, sur la vitre, joue son tempo rituel La rue est pleine, la nuit vide, disons le truc habituel Le café fume formant quelque chose dans la veine de Monet J'ai l'impression que le silence est un refrain que je connais [Refrain] x2 L'esprit et l'amour seraient morts mais là j'en doute La faucheuse m'a raté une fois donc je respire en double Demain sera meilleur que la pisse d'âne dans leur Coca Le vieillard a dit jadis : "Ogni giorno è la scuola"