[Couplet] Ils braquent leurs armes, les miennes sortent de presse J'ai toujours mon port d'art, vis dans une sorte de peste Me sens comme un greffier dans une cohorte de clebs Je suis un poème de Villon sur une porte de tess' Qu'ils aillent se faire foutre, je joue mon âme au mah-jong Insensible à la pression, comme Jésus face aux majors Avale le monde et un rhum, recrache un nombre d'albums ACAB et vise la taule, calme et serein comme Al Bund' Remplis des salles à travers le pays prédicateur Ma bonne parole et mes couilles : voici mon unique apport Transporte l'eau dans mes poches et puis ma flasque de malt En concert, moite de trac, loin de leur boîte de macs Mon œuvre est originale, je brûle les duplicatas Tel Jonah Tali Lomu, mon discours est implacable Je n'serai jamais le roi mais le panier sous sa tête Putain, c'est grand, je me marre en attendant qu'tout ça pète Je ne sors pas, je bouquine, reste poli mais t'encule Je ne dors pas, je turbine, de la bonne meth' est en cours Alors je traîne mes cendres, ça leur fera gagner du temps Que chacun souffle dessus le jour de mon enterrement J'arrive de loin sans effort, j'ai un bon fond sous les formes Peut-être un poil dans les cordes attendant qu'ils partagent les torts Arrimé ferme dans les corps, le cancer place ses potes Les métastases de l'époque, mes métatarses les bloquent J'ai trop tiré sur la corde, mis les archers en jachères Pendant qu'tu pisses dans un violon, j'fous mes couplets en sachet Les fins d'mois difficiles, je vends mes tripes pour pas cher La création me rend barjot, donc on me paye en cachet [Outro] L'important, c'est c'que tu penses, là... C'qui est important, c'est d'arriver dans la lune... Si tu enlèves le rêve à l'Homme, tu lui enlèves sa dignité, bah il reste plus grand chose, quand t'y penses bien...