Nestor Kéa - Plus qu'un art lyrics

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Nestor Kéa - Plus qu'un art lyrics

[Couplet 1 : Arm] J'marquerais tout si j'avais l'temps avant que ne partent les s'condes Avant que le fer ne marque au rouge le peu que nos faciès grondent J'ai joué des coudes pour trouver ma place, gratter, ignorer l'impa**e Devant chaque jour qui s'lève, tu t'endurcis pour juste encaisser l'impact On est d'ceux qui grattent à l'écart, patients tous ceux qui marquent dans l'ombre Attends l'éclair prochain pour qu'ta voix chargée claque le monde C'est dire si la quête est vaste et valable, si l'agression palpe et travaille Le terrain miné, les mains dans le fer et la tête qui bra**e des batailles Si j'pouvais, je serais dix aux quatre coins d'la Terre Mais seul le réel me divise et te calme au point d'la perdre J'aimerais défier les mers et les dieux, préparer mes flèches Retour au champ 22, en pleine plaine, gorge pour venger les restes Fier de se rel'ver seul et de savoir ton âge La force et le courage s'apprennent au fil de quelques pages C'est droit d'vant que la route t'appelle et t'embarque Juste en bas frère, les bras chargés du temps qu'cette putain d'vie remballe [Couplet 2 : Lucio Bukowski] J'ai croisé le Christ un soir, bourré dans un squat anar' Repeignant l'époque mais la tristesse est plus qu'un art Je fourguerai mes songes pour une poignée de pralines Rangerai mes poèmes avec mon âme dans la naphtaline Tu peux toujours lutter, le réel est une brute épaisse Rêver de pensées larges quand tout autour le monde régresse J'ai parcouru l'Ulysse de Joyce avant celui d'Homère Tout me revient dessus, le sort est élastomère Le burin comme moyen de faire la cour aux cœurs de pierre Sans ivresse, le quotidien est d'jà une mise en bière Frère, y'a qu'les hommes libres que l'époque déporte Ignore les dieux, ils sont froids comme des poignées d'porte Les nuits seront des chevelures de femme Ma peau dessinée d'encre noire et d'abrasures de flammes J'arrête mon souffle, l'enferme dans des cages de papiers Socialement détaché, j'ai le teint pâle de Jack Napier Mon élan créatif, trop court pour que je vise au loin Prisonnier d'une baleine urbaine, je tente la mise au moins Peu au point, mais ici même l'amour est jetable Comment faire feu à mains nues sur une tempête de sable ? J'imagine mieux mais je trébuche en rêve La chambre de mon crâne n'est plus qu'une usine en grève Entre guerre et paix, crime et châtiment, on crève Il n'y a que larmes en bref, à la place des armes qu'on lève

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