[Couplet 1] J'ai failli sortir de la vie, aussi vite que j'y étais rentré Ça m'a laissé une belle balafre et une envie d'tenter Le jour suivant, traversé avec des larmes de joie Un peu de papier au fond d'une poche fera une arme de choix Artificiels sont nos paradis, mais Eve perdure File-moi un briquet, qu'j'effrite la résine de nos rêves perdus Ne plus chercher la voie, mais s'y jeter avec panache Quitte à rama**er l'ecchymose sur mon jeune visage Pire, j'aurais pu ne pas te rencontrer Ne pas connaître le soleil, cette rue à arpenter La musique de Beethoven, les toiles de Paul Cézanne Le chant de l'océan côtoyait toutes ses âmes La vie est là et je l'oublie souvent A laisser faire ses angoisses, on pa**e au vide suivant En y cherchant des réponses à nos mauvaises questions Logique que nous crèvions lentement dans le mauvais veston Aucun choix, pour s'élever, faudra jeter du lest Un bras d'honneur à la tristesse pour la beauté du geste Disons qu'je reste dans l'flou, comme Oskar Kokoschka Des jours dans les jours, nos vies sont des Matriochka J'ai pour coutume de m'imprégner d'amour Et d'ici les coups durs, cette existence me fait la cour Lui répond par des vers et disent que c'est mon don Et quand je n'aurai plus de poèmes, j'abandonnerai mon nom [Couplet 2] Même si l'orage a traversé l'imper' Ne songe plus qu'à pousser comme le premier brin d'herbe A la croisée des obstacles j'ai mis genoux à terre T'en feras autant puis on s'relève avec le tout à refaire Avec le doute à reperdre, j'me dis "mais putain d'merde" Tout ça pour piger qu'un foyer est plus qu'un lopin d'terre Il est transportable dans ta boite crânienne Transposable dans mes textes quand je t'ouvre la mienne Tu t'sens seul, du silence plein les tempes T'as peut-être perdu quelqu'un qu't'aimais ces derniers temps Du coup t'as plus trop l'gout et puis tes nuits sont blanches Tu t'branles des lendemains et que ton guidon penche Mais un matin mon pote ça ira mieux Les belles choses prendront l'dessus j'te jure qu'ça ira mieux T'y verras un peu plus clair dans tes ténèbres internes Les pires chutes s'atténuent et puis célèbrent un terme Il y a des choses que l'on ne contrôle pas L'accepter c'est vivre mieux même dans les contrebas Les souffrances ne parlent pas nos langues, garde ta salive Les larmes suffisent à irriguer l'désert que l'on ravive D'ici qu'on s'noie dans des cadastres d'âmes A fuir le temps nos petits pa**ages ne sont qu'des cavalcades J'ai dû faire des choses biens dans une vie ancienne Ça m'a évité de crever à l'âge de trois semaines