[Couplet 1] Je rédige l'étendue de mes déserts internes depuis ce rade Incertain, je suis un suicidaire maladroit qui se rate Contempler ainsi la forme divine d'un sein de fille Écrire, plonger dans mon âme : voici mon train de vie Et c'est ainsi que commencent toutes les histoires qui finissent mal Mais j'ai mieux qu'ça, l'espoir que je frémisse 'àl' Et je n'insiste pas, mon art : donner du mien Gratter des chansons qui, peut-être, te feront du bien Échappé de l'ombre, je bâtis de vastes empires J'ai l'air un peu triste mais, promis maman, j'm'en tire Et vous dire que tout roule toujours serait mentir À s'attacher à ses angoisses, c'est les revivre en pire En ces jours, je songe à ceux qui les ont perdu tôt Leur enverrai mon bon souvenir que je signerai Ludo Trinque à vous en embra**ant un bon goulot "J'espère vivre digne" me dis-je en partant au boulot [Refrain] Je sais que j'essaye, je sais que j'essuie l'échec en grand Je sens que je suis sans issu et signe un chèque en blanc Environ l'avenir à vivre, nous virons de files en files d'attentes Rappant nos vécus vaincus de ville en ville Je sais que j'essaye, je sais que j'essuie l'échec en grand Je sens que je suis sans issu et signe un chèque en blanc Environ l'avenir à vivre, nous virons de files en files d'attentes Rappant nos vécus vaincus de ville en ville [Couplet 2] En traversant les jours, j'ai pris des notes sur les enfers Déjà trois fois dix ans ferme pour conduite exemplaire Reste en berne, verse en bref deux-trois gouttes de cette liqueur Me lève et achève ce petit texte vers sept-huit heures J'évacue la bile, mon art et ma compote de prunes À trop fréquenter l'orage, il y a des chances de brume Et puis je flanche, je cuve dans un décor de dunes Est-ce l'Orient, la Kabylie ou un effort de plume ? Et je m'élève chaque instant des cendres de l'époque Préserve mon âme quand les démons lèveront les cloques Goûter la beauté : voici ma seule attache Voir et me réjouir de voir : voici mon seul adage M'attelle à la tâche, mais le sang a imprégné la page Note pour plus tard : ravaler la vie quand Dieu la crache De sa cage, le taulard façonne son propre carnage Perdu comme un Posca dans les mains du Caravage [Refrain] Je sais que j'essaye, je sais que j'essuie l'échec en grand Je sens que je suis sans issu et signe un chèque en blanc Environ l'avenir à vivre, nous virons de files en files d'attentes Rappant nos vécus vaincus de ville en ville Je sais que j'essaye, je sais que j'essuie l'échec en grand Je sens que je suis sans issu et signe un chèque en blanc Environ l'avenir à vivre, nous virons de files en files d'attentes Rappant nos vécus vaincus de ville en ville