J'en ai marre de trouver mon double a**is dans ma chambre quand j'rentre Comme Vincent, j'finirai avec une balle dans l'ventre En attendant, j'mets d'la couleur dans les sons À défaut d'savoir saisir la douceur dans les songes Afin de trouver mes vers, ma voie, ma vie, mon vol J'ai besoin d'un peu d'air, donc j'en avale un bon bol Commande un bon job, récolte un bon jab Refous un bon jazz que la routine épongea Et plongea tout droit dans les bras d'une illusion Fumée en plein vol quand je n'suis plus qu'une éruption Bienvenue là où les plus belles de tes joies succombent Vu l'nombre de métros que j'prends, j'dois avoir fait le tour du monde J'aime les toiles de Klimt, ça m'rappelle que j'ai toujours une âme Ne crois qu'en la connaissance, donc j'ai toujours une arme Quand j'vis dans mes souvenirs, l'enfance me sert le caf' Chaque matin, j'remercie mes poumons de faire le taf Toujours en vie, comme un type attendant sur des rails Foutez-moi dans une boîte à rythme pour mes funérailles J'ai gratté mes meilleurs textes dans des cafés En rentrant, j'ai toujours pratiqué l'autodafé Le nez dans les livres, dix années après un bac Chaque fois que j'prends un congé, j'finis derrière un mic' Dans ma boîte crânienne se déroule une sorte de lutte Un concert de temps en temps pour me payer un fute La folie, c'n'est pas autre chose que de vivre hors de soi Me dis-je relisant Rûmi sur les bords de Saône Vous êtes morts, et le fric ne remplace pas l'esprit Moi j'tente de rendre meilleur l'air que mes gars respirent