Kwal - Le manège infernal lyrics

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Kwal - Le manège infernal lyrics

Laisse-moi te conter la sombre histoire de l'horrible malédiction Qui pèse sur ma famille depuis des générations Laisse-moi te raconter les impairs des mes pères Dont l'origine se perd dans la nuit des temps Quelque part dans une sinistre demeure Au fin fond d'une contrée reculée inondée par une lune d'une incroyable pâleur Franchissons ensemble la grille du vieux manoir Déambulons ensemble, dans les couloirs du temps Comme le fit ce soir-là un spectre inquiétant Se dirigeant silencieusement vers la chambre d'un enfant Réveillé quelques instants auparavant par les hurlements D'un loup qui le sauvèrent d'un affreux cauchemar Les craquements angoissants du parquet s'approchaient Cette nuit-là l'enfant le savait, le fantôme venait pour lui Mais lorsque la porte s'ouvrit La créature qu'il découvrit n'avait ni drap blanc ni boulet à la cheville Mais un simple pyjama rayé, le cheveu ébouriffé, le regard familier Il prit un air ra**urant en s'avançant vers le lit du petit un peu surpris De cette étrange intrusion paternelle au beau milieu de la nuit Et lorsque celui-ci se pencha, il posa sa main sur lui et lui souffla gentiment « Chut ! Tout va bien, mon petit... Ça n'est que papa qui va te montrer de quelle façon il se doit de t'aimer... » Et pendant que dehors l'orage grondait Dedans l'enfant ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait Il ne savait pas que l'amour pouvait faire aussi mal Partagé entre terreur et incompréhension la plus totale Et chaque soir qui suivait, le fantôme repa**ait Et l'enfant, sans broncher, sans comprendre, subissait Les élans d'amour paternel, puis instantanément oubliait Ce n'est que des années après que les souvenirs impitoyablement S'imposèrent brusquement A sa mémoire défectueuse, soucieuse de cacher au fin fond de son cerveau Les maux, les images que l'enfant en bas âge qu'il avait été n'était pas prêt à a**umer... [Refrain] Le cercle est vicieux Le serpent se mord la queue Le mal se transmet par les mâles C'est le manège infernal Laisse-moi te conter la sombre histoire de l'horrible malédiction Qui pèse sur ma famille depuis des générations Laisse-moi te raconter les impairs de mon père Qui ont fini [Tant mieux pour moi, tant pis pour lui] Par l'expédier six pieds sous terre Les générations se sont succédées mais les craquements sont restés J'étais enfant dans cette maison lorsqu'elle était encore hantée Et, très vite, j'ai appris que les vrais fantômes ne viendraient malheureusement jamais Car quand la porte s'ouvrait, la créature qui entrait Dans ma chambre n'avait toujours ni drap ni boulet Mais j'étais mort de peur à l'idée de ce qu'elle me ferait Et le seul boulet qui existait était celui qui écrasait mon cœur Comme les autres, j'ai subi la malédiction, les contradictions, les pulsions D'un adulte déséquilibré par les traumatismes refoulés Trop durs, sans doute, à supporter Tout comme ses ancêtres avant lui, et les ancêtres de ses ancêtres Chacun reproduisant le tragique schéma Transmettant à ses enfants le sinistre flambeau, le terrible fardeau... [Refrain] Mais moi tu vois, j'ai brisé le cercle J'ai pris sur moi et j'ai affronté mes démons Je suis descendu du manège en marche, malgré ce qu'on m'a imposé J'ai bafoué la toute puissante autorité, un jour j'ai dit « non !» Et je me suis retourné pour faire front, j'ai lavé l'affront Et j'ai désormais retenu la leçon de cette sinistre malédiction Je suis guéri, le cauchemar est fini, je ne me cache plus sous mon lit Car je me suis relevé, pour le mettre à terre, lui Je vis pleinement au présent et l'enfant que j'étais ne nuit pas à la vie de l'homme que je suis devenu Je suis équilibré et libre et je peux t'a**urer que jamais, tu m'entends, jamais En tant que père, je n'imposerai à mes enfants ce sinistre présent, cet amour malfaisant D'ailleurs des enfants, j'en aurai jamais, tu m'entends, et lui non plus d'ailleurs Il en aura du mal, six pieds sous terre, à en faire, à me faire un petit frère Mais bientôt il n'y aura plus d'enfants, je te le promets... Tous, je les délivrerai ! Est-ce que tu comprends bien ou est-ce que je dois répéter plus clairement ? Mais pourquoi tu dis rien gamin tu trouves pas que je fais le bien ? Tu saisis pas la chance que t'as, même si t'es un peu apeuré parce que je t'ai bâillonné Arrête, putain, de chialer Parce que tu sais, des fois, mourir, c'est moins pire que d'être aimé comme ça

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