[Refrain] De la… Première gorgée du premier verre Déjà j'touche le fond Jusqu'à la dernière lampée du dernier verre Oui je tourne en rond [Couplet 1: Pepso] Pourquoi j'sors tous les soirs, je n'trouve même plus l'ivresse Tellement facile de boire et d'se laisser croire qu'on s'libère Pour m'amuser faudrait déjà qu'j'avoue ma jalousie Envers ces gens saoulés heureux à l'aise dans leur corps d'mammifère Reluque ces existences divertissantes d'un œil de vipère J'les juge en pleine descente de substances excitantes Faudrait qu'j'me détende, pas l'temps d'attendre que l'liquide s'évente Y a qu'l'accoutumance qui gère cette frustration constante La même errance commence par boire, finir par aboyer S'offrant quelques minutes de mort sans véritablement s'noyer Voilà pourquoi j'tiens si bien la marée d'l'alcool Prostré au fond du bar tout seul, caché par la fumée d'ma clope À seize ans déjà j'lorgnais mon verre pour éviter l'regard des filles Rêvant qu'la gorgée d'trop fa**e taire cet enfant timide Ressa**er la nostalgie du pa**é qui macère au fond du verre Tel du sucre sur une tranche de citron déshydraté J'me ra**ure en m'disant qu'j'suis pas d'cette époque Placé malgré moi dans c'décor, j'les écoute pas quand ils parlent Paria d'ces vaudevilles minables, ces petits crabes qui s'approprient Pigalle Sans connaître l'histoire de Lino Ventura Car ici la seule extravagance qui s'désire Serait d'croiser Philippe Katerine sous ecstasy sur un Vélib' Voilà c'qu'est devenu Paris, ai-je perdu mon béguin J'préfère la regarder avec dédain plutôt que d'la voir partir [Refrain] Première gorgée du premier verre Déjà j'touche le fond Jusqu'à la dernière lampée du dernier verre Oui je tourne en rond [Couplet 2: Pepso] Comme un fantôme qui déambule dans l'espace Taxi Driver perdu quelque part entre New York et l'Viet-Nam Toutes ces nuits c'est la même, ça roule jusqu'à plus d'gasoline Et j'observe les foules sans jamais tenter d'contact possible Jamais j'essaye de les approcher c'est bizarre Car elles inspirent mes histoires Tellement d'choses à leur reprocher J'reluque les filles derrière mon rétroviseur J'les imagine qui s'exhibent, j'me fais mon propre film érotique Âme solitaire qui n'écoute plus qu'ses fantasmes Nuit d'hôtel et poupée gonflable à deux-cent balles J'finirai sûrement schizophrène, enfin j'zapperai Tous ces problèmes de conscience qui m'obsèdent depuis mes trente balais Car c'est ça qui m'bloque dans cette zone de transit Ici j'envie les zombies qui n'répondent qu'à leur soif de vie Voilà pourquoi la nuit m'attire, j'en oublie ma vie Grâce à la fatigue, à l'heure où les trous noirs règnent en maîtres sur la ville Même si l'alcool ne conserve qu'les lendemains d'cuite Des maux d'bide et d'la barbaque, d'hémorroïdes en train d'chic Produit d'cette grisaille J'rêve de m'faire piquer par une mygale pour pouvoir ensuite embra**er toute cette ville sale J'oserais enfin les toucher, depuis l'temps qu'j'les fustige de mes pupilles Partouze-génocide à la Patrick Süskind Mais comme d'hab, j'lâche l'affaire Tellement j'suis lâche, voilà pourquoi tous les soirs j'sors et j'm'arrache la tête [Refrain] Première gorgée du premier verre Déjà j'touche le fond Jusqu'à la dernière lampée du dernier verre Oui je tourne en rond [Couplet 3: K.Oni] J'ai tant d'fois retourné la question, tenté de changer d'direction Plonger en immersion dans les profondeurs de nuits agitées À tant vouloir quitter l'fond, hanté par c't idée je fonce J'y mets le fond, la forme, le ton J'accorde ma vitalité Infiltré tel un espion La poisse fait la dissection de ton corps, ton âme Sois fort pour combattre la fatalité J'ai testé mais j'ai fait l'con Pour contrer la déception J'ai usé toutes mes pannes et mon mental est bien calibré Rien qu'à l'idée d'avoisiner une hygiène de vie d'qualité J'continue d'marcher à l'ombre en regardant les beaux jours arriver Sans baliser Puis décider d'partir sans balise Je centralise mes idées, des rêves ban*lisés Sur les quais des gens salivent La nuit tout est gris, non? J'oublie tous mes soucis tant la folie prend les soupirs Les anges te transforment en sourire Se sentir toujours vivant Au moins jusqu'au jour suivant Chacun son mal en sourdine, noyé dans la foule bruyante Poussière d'ange épongée dans ce mélange diabolique Foules étranges absorbées par les vapeurs alcoolisées L'inhérence et l'a**urance font que l'on dialogue vite Toute nuit blanche crée des trous noirs, voici le diagnostic Entre ciel et terre, mais dans mon crâne c'est le vide abyssal Dernier verre, juste histoire de flinguer la mitraille Et quand reviennent les premières lueurs matinales Mal de crâne, que l'soleil tape et enlève ses couleurs à Pigalle On pa**e au café Les yeux cernés, décoiffés Huit heures du mat' Mais dans deux heures on ira taffer P't-être que la prochaine soirée sera mieux que la nuit pa**ée Voilà pourquoi tous les soirs j'sors et je m'arrache la tête [Refrain] De la… Première gorgée du premier verre Déjà j'touche le fond Jusqu'à la dernière lampée du dernier verre Oui je tourne en rond