Je me souviens de tout Tout me revient dans l' cou Tous ces mots insensés Dans de beaux chants de fous Des poètes sans palmes Lumineux sans tuba Célestes, si lestes, mes frères de joie Toi, ma vieille blessure de guerre Qui me relance les soirs d'hiver Ma fêlure extraordinaire Qui n' se referme, qui n' veut se taire Nous n'étions que des mômes En train de jouer, en somme Dans ces moments, trains de jouets Des mômes Je me souviens de tout Tout me revient dans l' cou Tous ces mots insensés Dans de beaux chants de fous Des poètes sans palmes Lumineux sans tuba Célestes, si lestes, mes frères de joie Nous sommes devenus ces morts félins En manque d'amour Ces évadés, ces revenants des bonheurs sourds Ces orphelins d'amour manqué, d'instants trop courts Sans frein, sans possibilité de demi-tour Sur nos regrets, sur ce pa**é, ce vieux vautour Je me souviens de tout Tout me revient dans l' cou Tous ces bonheurs figés Que le temps ne dénoue Je me souviens de tout Tout me revient dans l' cou Tous ces mots insensés Dans de beaux chants de fous Des poètes sans palmes Lumineux sans tuba Célestes, si lestes, mes frères de joie Célestes, si lestes, mes frères de joie