Il y a des moments si merveilleux Qu'on voudrait que le temps s'arrête Et que les horloges de sept lieues Se taisent un peu, se taisent un peu On cherche, cherche émerveillé La petite fleur de l'impossible Sitôt que tu l'as dans la main Elle est fanée, le lendemain Il y a des soirs si malheureux Qu'on voudrait que le temps éclate Où l'on fait semblant d'être deux Dans l'illusion d'un coin de bleu Éteins les mille chandeliers Tu restes seul sous les étoiles Ton téléphone est sourd-muet Ton petit théâtre est fermé Il y a des matins si fabuleux Qu'ils ressemblent aux cathédrales Tout est si beau, tout est si mieux Que l'on voudrait mourir un peu Alors voici que dans ta main La petite fleur de l'impossible Se met à renaître soudain Il y a de fabuleux matins Il y a des moments d'arcs-en-ciel Où l'univers stoppe sa course Une simple nuit de Noël Te met des larmes à fleur de ciel Et tu te demandes pourquoi Cette nuit-là te démesure Va ne cherche pas plus longtemps L'homme ne reste qu'un enfant Un enfant, un enfant, un enfant, un enfant, un enfant, un enfant, un enfant...