Et puisque d'autres mains sur ton corps impudique Sont venues prendre place où mes doigts ont couru Et puisqu'un autre cœur donne au tien la réplique Et que tes joies se fondent aux joies d'un inconnu Je veux te dire adieu Puisque tes reins se cambrent aux nouvelles étreintes Et que ta peau frémit sous un souffle nouveau Puisqu'un autre que moi peut arracher tes plaintes Faisant jaillir de toi des râles et des mots Et puisque sur sa couche tu nies mon existence En oubliant mon nom pour mieux crier le sien Et que tu mords dans sa vie pour tisser ta jouissance En lui disant ces mots que je croyais les miens Blessé dans mon cœur même Et parce que je t'aime Je veux te dire adieu.