Et l'aube amène la pluie, la brume. Dans l'eau du port brille la lune. Un sac posé sur une dune Et dans les ta**es, le café fume. Oublie les folies, les rancunes. La mer est remplie d'algues brunes. Avec le temps les gestes meurent Et rien ne reste, rien ne demeure. La femme, la fille, le garçon pleurent. Il va s'en aller tout à l'heure... Y aura toujours deux voiles blanches Sur la mer, Quelque part, n'importe où, A l'autre bout de la terre. Y aura toujours deux voiles blanches, Voiles rondes... Et l'aube amène la pluie, la brume. Les hommes ont les cheveux qui fument Comme des chevaux couverts d'écume. La mer est chargée d'algues brunes. Ouvre les fenêtres une à une Au comptoir du café des dunes. Avec le temps les gestes meurent. Y a plus de soleil, y a plus de couleurs. La femme, la fille, le garçon pleurent. Il va s'en aller tout à l'heure... Y aura toujours deux voiles blanches Sur la mer, Quelque part, n'importe où, A l'autre bout de la terre. Y aura toujours deux voiles blanches, Voiles rondes... Quelque part à l'horizon, A l'autre bout du monde...