Des abîmes. Des torrents. Des creneaux. Des châteaux blancs. Des chimères pa**ent devant le hublot. Des voiles de cheveux d'ange Caressent l'aile et s'effrangent, Et dans un tourbillon renaissent à nouveau. Je ne saurais décrire Ce désir de m'enfuir Qui me fait quitter la terre Et silloner les airs. Est-ce pour chercher d'autres dimensions? Pour voir ce qu'il y a, là, derrière l'horizon? Ou peut être comme icare, Pour m'évader d'une prison. Sous les grélons crépitants, Les orages étourdissants, Entrainé, balloté dans la ronde effrénée. Des aiguilles. Des cadrans. Et des voix en nasillant Me guident sûrement dans le ciel déchaîné. Je ne saurai décrire... Des lacs. Des ruisseaux d'argent. Des bois au soleil couchant. Les silhouettes des villes dans le soir d'été. Planer dans l'air cajoleur. En atterrissant l'odeur De foin coupé, le long de la piste éclairée. Je ne saurai décrire...