Je suis incapable de faire du mal à une mouche Je ne suis ni un voleur, ni un escroc Mais bien des gens me traitent comme un personnage louche Ou comme un charlatan et se moquent de moi tout haut Ouvertement ils rigolent Ils gloussent et ils se gondolent Mes amis me serrent la main en se tordant les boyaux Avec les marchands de tripes Les flics se fendent la pipe Le bougnat pleure de joie en ameutant tout le bistrot Il s'écroule et un fou rire le secoue, oui le secoue Je suis météorologue... voilà tout Je suis prêt à avouer que parfois quelques prévisions Ont pu laisser subsister un léger doute Ma tempête de neige en Juillet manquait de flocons Ma vague de chaleur pour Noël n'est arrivée qu'en Août Mes troubles de l'apophyse Et ma vertèbre démise Présageaient pourtant un fort anticyclone des Açores Tant de pronostics honnêtes N'ont connu que la défaite Sauf le 2 mars 64 où j'ai prévu dans mon rapport Du verglas au Groenland, la canicule à Tombouctou Je suis météorologue... après tout Ah il fut un temps où une belle voulut bien me croire Et Dieu sait si mes promesses étaient sincères Mais un cumulo-nimbus vint vite a**ombrir mes espoirs Et avec l'orage est venue une dorsale polaire Vous les météorologues Etes tous des démagogues! Et vous sentiments changent avec la pluie et le beau temps! Sur ces paroles acides Elle me laissa, livide Seul avec mes baromètres, les aiguilles à ouragan Et mon sismographe indique des remous, oui des remous Je suis météorologue... voilà tout Et un nimbo-stratus plane sur mon cœur depuis ce jour Et transforme tous mes jours en jours de pluie Voilà pourquoi l'imperméable que je porte toujours Ce n'est pas par crainte que mes pronostics soient imprécis Les caprices atmosphériques M'ont rendu mélancolique Puisqu'ils m'ont coûté l'amour et la confiance de ma belle Tristement je me trimballe Sous les averses locales En parlant du temps qu'il fait avec ma grenouille sur son échelle Elle au moins elle comprend tous mes soucis, tous mes soucis Car elle est météorologue... elle aussi FIN# Titre: L'a**a**in est toujours le Jardinier Artis: Frederik Mey Parol: Frederik Mey Musiq: Frederik Mey Langu: Fr Album: Volume 2 Annee: 1972 copyR: Productions Nicolas Périclès #DEB# L'a**a**in est toujours le Jardinier Minuit sonne au château de Darkmoor, Sir John lit la nécrologie. On entend les hiboux dans la tour, Les serviteurs sont de sortie. Une porte grince et d'un seul bond Une ombre s'élance sur Sir John, Et Sir John défunte soudain stupéfait En emportant son horrible secret: L'a**a**in était le jardinier Qui se réjouit d'un nouveau crime. L'a**a**in est toujours le jardinier Qui néglige lilas, bleuets et myosotis Pour se trouver une victime. Deuxième bureau, troisième étage, Un ascenseur reste coincé. L'agent secret est à la plage, A Menton, en congé payé. Mais en remontant la cage d'ascenseur, Le mécanicien découvre avec frayeur L'agent secret gisant dans un coin obscur Au lieu de bronzer sur la Côte d'Azur. L'a**a**in était le jardinier Qui se réjouit d'un nouveau crime. L'a**a**in est toujours le jardinier Qui néglige lilas, bleuets et myosotis Pour se trouver une victime. L'autre soir, le gardien du phare A été poussé dans le port. On soupçonne le chef de gare, Sa femme fréquentait le mort. D'autre part, la patronne du «Sélect» Avec ses gros pieds n'est pas moins suspecte, Ainsi que son gendre qui louche et qui boit Ou le marin anglais dont le frère est chinois. L'a**a**in était le jardinier Qui se réjouit d'un nouveau crime. L'a**a**in est toujours le jardinier Qui néglige lilas, bleuets et myosotis Pour se trouver une victime. L'héritier des biscuits Lemaître Habite au vingt-deuxième étage. Il dort sans fermer sa fenêtre, On verra que c'est bien dommage. Car un courant d'air vient gonfler les rideaux, Un canon luisant se braque dans son dos. La fenêtre est ouverte, mais la porte est fermée Et les biscuits Lemaître n'ont plus d'héritier. L'a**a**in était le jardinier Qui se réjouit d'un nouveau crime. L'a**a**in est toujours le jardinier Qui néglige lilas, bleuets et myosotis Pour se trouver une victime. Un homme à la mine candide, Vêtu, d'un vieux tablier vert, Prépare des insecticides Au fond du jardin, dans sa serre. Ensuite il aiguise en sifflotant L'énorme sécateur taché de sang. C'est en greffant ses roses qu'il s'est blessé hier Et c'est là qu l'étrangle une main meurtrière! L'a**a**in était le cuisinier, Et la morale de la ballade: Il faut se méfier des cuisiniers, Du beefsteak haché, Des idées toutes faites, De la morale et des préjugés.