Fred Nlandu - Humanoïde lyrics

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Fred Nlandu - Humanoïde lyrics

[Produit par KLM, Diabi & Loubensky] [Couplet 1] Est-ce que tu t'es d'jà fait rabaisser par celle que t'aimais secrètement ? Gentille en privé mais, d'vant les gens, cruelle et légère Est-ce que t'as d'jà tapé quelqu'un juste pour qu'on te respecte ? Sans excuse, est-ce que t'as d'jà regretté au point d'ber-ger ? Est-ce que tu t'es d'jà dit : "Faut qu'j'me secoue, j'ai plus 16 ans" ? N'être plus qu'une âme perdue, errer et rôder des heures Voir un mec s'faire racketter, appeler au s'cours et pisser l'sang Dans le même wagon du RER où t'étais seul Est-ce que t'as détourné l'regard ? Dégoûté face à ta propre lâcheté Est-ce qu'après t'as fait des trucs de malade juste pour t'racheter ? Est-ce pour ça qu't'as été violent quand la prof t'a jeté ? Est-ce que tu t'es identifié au taf de Kourtrajmé ? Est-ce que tu gardais, à l'époque Des secrets d'famille lourds dont tu peux même pas parler à tes potes ? Même pas deux balles pour un café, rêvais-tu d'sauter la serveuse ? L'été, à Paris, dans les parcs, tu sortais la serviette Est-ce que t'as d'jà ressenti l'ivresse en t'imaginant la tristesse De ceux qui te connaissent si tu t'faisais sauter la cervelle ? Est-ce que t'as d'jà ressenti la nature, au point qu'ça en soit douloureux ? Aimerais-tu partir en souhaitant bonne chance à tous les reufs ? Est-ce que tu t'es d'jà menti à toi-même ? Est-ce que t'as été surpris quand on t'a dit : "On tient à toi, mec" ? Est-ce que tu serais fidèle, même terrifié avec un flingue sur la tempe ? Est-ce que t'as honte de vérifier qu't'es bien coiffé sur la tof ? As-tu déjà brisé d'tes mains la vitrine d'un zin-gam ? Victime du seum et du stress qui détruit nos organes En regardant goutter ton sang, t'es-tu déjà planqué Pour recompter ta somme jusqu'à c'qu'un condé t'a**omme ? Est-ce que tu t'réveilles au milieu d'la nuit ? Encore une inspi' En sachant qu'l'alcool et les spliffs abîment le corps et l'esprit T'es-tu remis avec elle après qu'elle t'ait été infidèle ? Est-ce que t'oublies que tu l'as détestée et t'as envie d'elle ? Est-ce que, pour n'pas la gifler, t'as dû te battre contre l'instinct ? T'es-tu juré que plus jamais tu perdrais l'contrôle à c'point ? Est-ce que t'étais comme vide quand ils t'ont annoncé ? T'en es-tu voulu de n'pas pleurer sa mort ? Est-ce que tu t'es forcé ? Est-ce que c'est venu plus récemment, pour un détail anodin ? Au point de chialer toute la nuit sur un vieux son de rap français ? [Pont 1] J'ai pas fait d'études, j'emmerde tes politiques, j'ai pas fait HEC J'ai pas b'soin d'ça pour m'exprimer quand j'vois des pauvres sur la chaussée J'connais les tafs de merde, les potes qui partent, le sh** dans la chaussette J'me suis longtemps d'mandé si j'pouvais faire quelque-chose mais, là, je sais Non, j'ai pas fait l'ENA ni Sciences Po', j'ai pas fait HEC J'ai pas b'soin d'ça pour m'exprimer quand j'vois des pauvres sur la chaussée J'connais les tafs de merde, les potes qui partent, le sh** dans la chaussette J'me suis longtemps d'mandé... [Couplet 2] J'viens d'un monde où même les morts sont à vendre, j'avance car l'avenir m'attire Et j'réponds aux questions du morceau d'avant par l'affirmatif Personne pour alléger nos peines, tu f'rais quoi à notre place ? Y'a des choses qu'on doit faire seul, personne pourra lécher nos plaies À notre place, parcourir la ville avec mes chats crevés Partager chaque grain, noyer notre chagrin dans chaque rre-ve Trempés jusqu'aux os sous l'averse, des chats de gouttière Dans cette vie sans saveur, on cherche les goûts d'hier Alors le sang se verse, elle attend son sauveur, ma princesse Mais, un jour, j'partirai sans affaire, attiré par les sens inverses Cette envie d'bombarder quand tous les feux sont rouges J'ai l'esprit daltonien, toi, tu fais l'mal quand t'étales ton bien Mes pensées enfermées dans une tôle hermétique Un amour infini pour mes proches qui m'pardonnent, ceux qui tolèrent mes tics Peu d'respect pour les colleurs d'étiquettes, vu qu'mon cœur a la couleur des tigres Le sang glacial sous la polaire, j'médite J'te parle d'honneur, d'éthique, nos parents ont souffert debout Chaque victoire, ils sont fiers de nous, pour ça qu'on leur dédie J'ai la colère des p'tits à qui on d'mande de choisir d'un coup leur métier Qui a conseillé la conseillère d'orientation ? Ma jeunesse : son cœur est en sang, l'oseille est en rotation Profiter sans faire attention t'emmène en centre de rétention Obligé d's'enterrer dans l'son, trouver une putain d'raison d'vivre J'ai frappé dans les murs, mais ça résonne vide C'est pour les gosses à l'allure bizarre, les voleurs, les Elephant Man Les mecs instables qu'ont des putains d'valeurs mais les défendent mal, humanoïde [Pont 2] Entrer dans ce monde plat nous dessert ; j'plane, est-ce le désir ? J'ai peur que d'moi car le sage n'est pas d'ceux qui craint le sabre Écrivain le soir, j'rappe sur les dunes pendant des heures Un petit grain de sable, la solitude m'inspire des airs [Couplet 3] Et j'entends tout ce rap dans mon crâne, comme des mantras qui m'entravent Et, même quand on montera, y'a toujours quelque chose qui manquera Tant que j'continuerai à reculer pour compter mes pas Le pire, c'est d'capter qu'c'est même pas qu'on t'aimait pas, c'est juste qu'on t'ignorait Pire qu'un robot d'Asimov, ta vie : un casino T'es quasiment en liberté enfermé dans des cases immenses Une femme battue se fait carna, carnage désincarné Sang écarlate sur le carrelage, moi, je garde ça dans un carnet Trop de mômes en prison, fuis ce monde oppressant Trop de moments précieux, vis le moment présent J'emmerde l'horloger, tu f'rais mieux de réfléchir Famille de réfugiés jamais relogée Quand j'parle de valeurs, ils m'parlent de premiers prix Ils méprisent la maîtrise, je maîtrise le mépris En dépit de l'esprit, on est pris dans les cris Seul face à mon reflet : aucune symétrie Et puis j'ai rendu la seule qui m'aimait triste Celle qui s'était éprise de mes tristes débris Et mes regrets, mes tripes, car j'ai vu depuis Mes écrits la détruire, la déprime l'amaigrir Quand l'amour rend aigri, ça t'vient fatalement Comme la fin d'un monde où l'soleil mourant est gris Meurtri comme un ermite, je ne décris que l'éternité Putride devient l'esprit qu'on a pétri de modernité Je ne vois que des vitrines mais, ce qui brille, nous le ternissons Des crises, des crimes, des cris, des griffes que nous vernissons [Pont 3] C'est pour les cyborgs défectueux, les Elephant Man Les mecs instables qu'ont des putains d'valeurs mais les défendent mal, humanoïde [Outro] x2 Comme si ça pouvait m'porter malheur de croire à mon propre bonheur Je crois qu'ça m'fait peur tellement j'ai souffert Encore un texte rempli d'aveux, pour toi, si l'amour rend aveugle Pourquoi l'ai-je embra**ée les yeux ouverts ?

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