Fais, au blanc frisson de tes doigts, Gémir encore, ô ma maîtresse ! Cette marche dont la caresse Jadis extasia les rois. Sous les lustres aux prismes froids, Donne à ce cœur sa morne ivresse, Aux soirs de funèbre paresse Coulés dans ton boudoir hongrois. Que ton piano vibre et pleure, Et que j'oublie avec toi l'heure Dans un Éden, on ne sait où… Oh ! Fais un peu que je comprenne Cette âme aux sons noirs qui m'entraîne Et m'a rendu malade et fou !