[Couplet 1] Un pas d'plus sur l'bitume, ébruitant l'habitude Habitations grises abritant mille solitudes La ville tue, l'espoir s'épuise, un bus pa**e Vide d'âmes saines, témoin du mal-être des ma**es humaines Là où les enseignes commerciales s'ama**ent Et contrastent avec la grisaille du ciel Arnaques diverses vers lesquelles on s'presse En quête de perte, les traces de l'identité s'effacent C'est un tas de pierres mornes et froides Où s'mêlent costards-cravates et fantômes portant l'voile Où traîne c'personnage bourré d'psychotropes, sale S'adressant à cet autre "lui" qu'seul il côtoie Trottoirs crades recouverts d'ordures Et d'feuilles jaunâtres abandonnées par ce tronc tordu Théâtre pa**if du désespoir Une fille pa**e, pour des lia**es se fera baiser dès c'soir [Refrain] (Agnus Dei) Mais où sont-ils ? (Agnus Dei) Cette ville s'enfonce et prie devant d'indicibles signes (...) Mais où sont-ils ? (...) Père, Fils et Saint-Esprit demeurent invisibles ici [Couplet 2] Sur les berges du can*l, squattent quelques canards Un vieux clochard crade, un tas d'débris par terre Un rat pa**e et observe comme un rapace Les rares percées du soleil dévoilent des visages ternes Des tas d'pierres imbriquées, des sols à briquer Des bouches à nourrir, des poches à blinder Des proches à voir mourir, tués par la routine et la télé Mensonges délivrés, vérités déblatérées Sur une pierre tombale, en petit comité Quelques larmes, des fleurs dans un cimetière miteux Mater l'autoroute du balcon, sauter Déballer au monde son mal de vivre, voler, s'éclater Ecarter les fausses pistes qui s'dessinent Au risque d'esquiver la vie de rêve, penser qu'elle n'existe pas Les fils ne parlent plus aux pères et les filles s'font rares Dans la mouvance des sables, peu gardent les pieds sur Terre [Refrain]