[Intro] En réalité, j'ai l'impression qu'personne n'est vraiment à l'abri du burn out, en fin d'compte, parce qu'on est tous des victimes potentielles du surmenage, surtout en temps d'crise. Et puis, d'une manière générale, dans la vie, y'a toujours un moment où on prend l'bouillon, qu'on l'veuille ou non. Tout l'monde y pa**e, cadre ou pas cadre, d'ailleurs [Couplet] Imagine que tu taffes dans une usine, un bureau ou une boutique Et que t'as toujours fait c'qu'on t'a demandé Aucune parole indigne, tu appliques les consignes T'as un gros crédit et pas d'plan B Mais il faut que tu imprimes qu't'es dans le plan A prime Hélas, il ne s'agit pas d'glander Où est pa**ée ta prime ? Perdue dans les latrines Pas exactement c'que t'attendais À part, peut-être, t'isoler, t'as plus besoin de rien du tout Un peu d'alcool pour t'immoler, les collègues parlent, ils te disent fou Plus de plage, ni de chalet, de coquillages ou de galets De grands voyages, on n'sait jamais, alors on garde ses petits sous Climat de chien en ces temps de misère qui ne valent rien Dans ce nouveau millénaire, on ne voit pas au loin Parce qu'il faut toujours faire le plus et surtout pas le moins Des objectifs inatteignables entraînent des résultats mineurs Une hiérarchie désagréable, c'est la maladie du winner Et, là, on te tient, on n'peut jamais dire que ça tombe bien Le pire est à venir, voilà ton destin Parce que tu n'peux pas tenir et que la honte t'étreint Tu te sens pris dedans, vide de sens, tu ne prends plus le temps Pour tes enfants ou tes envies, plus de printemps, vive le vent Tout est histoire de pépètes, emprunter, payer ses dettes Fuir quand ça sent la défaite, seulement, l'histoire se répète Oui, on peut parler d'échec, visage pâle, face de métèque À part parapher tes chèques, l'entreprise te défèque