[1er couplet] Ce poème s'adresse à tous les artistes galérant Salaires intermittents, vie itinérante Galère permanente, comment concrétiser l'envie de créer Avec celle, instinctive, de bouffer ? Il est difficile de remplir des grandes salles Quand ton ventre est vide et que toi-même, t'as la dalle Moi ces artistes, je les admire Ils rehaussent la culture malgré leur martyr Et si on parlait d'autre, ceux qui réussissent ? Certes eux l'art ils ne le hissent Pas au lieu de rester compacts, soudés Chacun laisse les autres s'éparpiller L'art devient un combat de vitesse Où la violence croît sans cesse Ici le népotisme est plus fort que la plume C'est ça que péniblement je résume [Refrain] Artistes mains vides artistes en cendres Artistes en roue libre, artistes à défendre Bataille contre les incultes d'avance perdue Vous êtes et serez toujours les vaincus [2ème couplet] A présent parlons des autres, les opposés Contre eux il n'y a pas d'opposants Coqueluches subventionnées, sans-cœurs Tandis que leurs œuvres sont bonnes à jeter aux waters Quant aux représentants de l'Etat, si tu les écoutes tu péris Un jour à l'opéra de Paris on entendra du Katy Perry Au théâtre Mogador, le roi est mort Surtout depuis qu'on entend du Ionesco dans les corridors Leurs idées semblent nées dans leurs préfabriqués Ou ils suent sans cesse pour nous éviter Que ça parte en sucette, certes l'idée est prête Mais avant de nous aider Il leur reste un bon bout à marcher Déjà qu'ils arrivent à nous comprendre On reparlera alors de travailler ensemble ! Etat et art, ça n'a jamais fait la paire Conclusion ; il n'est pas facile que l'on coopère