Il nous faudra des draps Des boîtes de sardines Un bel air d'opéra Des échos de comptines Et des miettes de table Des mots pas encore nés Des mains toujours capables D'ouvrir les robinets La voilà, la voilà notre armée La voilà, la voilà notre armée Il nous faudra des abeilles Et des chapelles sans cloches Des tresseurs de corbeilles Des beaux trous plein les poches Que le ciel nous promette Ses dernières fumées La dernière allumette Et de quoi l'allumer La voilà, la voilà , la voilà notre armée La voilà, la voilà notre armée Des bras il en faudra Mais remplis de jonquilles Et plein d'et caetera Des soldats sans béquilles Des papillons étanches Nos sourires d'affamés Des slogans sans revanche La vie à poémer Rira bien qui voudra Pas un chant pas un pleur Pas un bouton ne manquera Sur nos treillis à fleurs La voilà notre armée La voilà notre armée La voilà, la voilà, la voilà notre armée La voilà, la voilà notre armée La voilà, la voilà, la voilà notre armée La voilà, la voilà notre armée La voilà, la voilà, la voilà, la voilà notre armée La voilà, la voilà, la voilà, la voilà notre armée