Faut-il que rien ne perdure Ni les prés, ni la verdure Ni les amants que nous fûmes Ni les frimas, ni les brumes Faut-il que nul ne résiste Ni les aoûtiens, ni les juillettistes Ni les messieurs, ni les dames Ni les mélos, ni les drames Mes fenêtres donnent sur la cour Donnent sur la cour Sur une sortie de secours Et sur les poubelles alentour Faut-il que rien ne subsiste Ni le sentier, ni la piste Ni le printemps qui n'est plus Ni le clocher ni la rue Faut-il que nul ne s'accorde Ni les scénarii, ni les story-boards Ni les esprits, ni les âmes Ni les scherzi, ni les gammes Mes fenêtres donnent sur la cour Donnent sur la cour Je relis tes mots d'amour Tes mots d'amour Mes fenêtres donnent sur la cour Donnent sur la cour Sur une sortie de secours Et sur les poubelles alentour