Vous calculez le cours du temps à l'an près, En ravageant votre condition à moindre frais, Pensez vous vivre une vie de conscient, Décidés à compter les secondes pour de bon. Il faut brûler cette compilation de débris qui amoncellent, Tous ces lambeaux déverni. Balayez les porches de vos maisons, Sciez les barreaux de vos prisons. C'est du gâchis, On se parle à peine, On se taille les veines, C'est un cercle maudit, Un monceau de haine auquel on s'enchaîne. Privé d'une propre histoire, La bouche ouverte, On regarde les trains pa**er, Menottés au comptoir, On compte en chœur les mouches écrasées. Pas le moindre éclair, Que des yeux vides et séchés, Il faudrait faire la poussière et vider le grenier. Le pouvoir de se laisser aller Tant au moins à se consoler mais même sans avoir rien à perdre, On ne peut qu'admirer car sans même être pauvres, Ou laminés, Vous attirez des regards de pitié. Derniers là où en soit, Vous devriez tirer les premiers, Là, Juste là, On a le droit de rêver.