[Couplet 1]
Encore ma race sous errance, ma vie sans trop d'espérance
Prière de rester dans la circonférence
Dans la France de l'apartheid
À part crier qu'c'est dead dans c'bled et qu'on m'tend la corde raide
J'te dis qu'noir égal peu d'espoir
C'que m'a appris l'Histoire, c'est d'être pessimiste
Extrémiste, fataliste
Mais pacifiste, sûrement pas
Parce qu'il n'y a qu'la haine pour marcher sur mes pas
C'est sans repos pour nos peaux et nos pauvres existences
Pire qu'un appel à la résistance
Trop pris pour des proies et dépourvus de droits
Comme à l'époque où on nous cramait sur une croix
Quoi, qu'est-ce tu crois, qu'on allait oublier?
Il y a quatre cents putain d'années dans l'sablier
Et aujourd'hui ça recommence
Sarkozy et sa fabrique de sarcophages font des performances
[Refrain]
L'éternel goût du sang dans la bouche
Je marche que sur les chemins où rien ne repousse
J'veux pas mourir sans connaître mon histoire, non
J'veux pas mourir sans crier victoire (hein hein)
J'veux pas mourir sans crier victoire, non
J'veux pas mourir sans connaître mon histoire
Je marche que sur les chemins où rien ne repousse
J'ai l'éternel goût du sang dans la bouche
[Couplet 2]
Je suis l'incarnation d'la Bête
Et celle de la tête qui ne reflète que guerre et terre d'an*lphabète
Ma présence ne signifie que ventre qui crie famine
Vente de c**aïne, excision sur des gamines
S'il faut survivre dans cette république bananière
Mieux faut porter ses couilles sur la bannière
Et de la Soufrière jusqu'aux terres du colon
Parlons poudrière des champs d'canne aux champs d'coton
Rafles et ratonnades pour nos peaux trop mates
Brimades pour les primates et autres porteurs de stigmates
Bref, trop de cadavres dans les placards
Au pays du cocorico et des buveurs de Ricard
Me parle pas de mai 68, rien à foutre
Parle-moi de mai 67 et des ma**acres en Guadeloupe
Vite, pa**e-moi le coupe-coupe
Est-ce que le coq dort, non non, je le découpe
[Refrain]