[Couplet unique]
Il est 5 heures, Paris s'éveille
La rue est calme, tout est tranquille
Déjà 6 heures, Barnie se réveille
30 minutes, c'est le temps qu'il
Lui faut pour être prêt
Et le voilà qui s'en va
Barnie monte dans l'Express
Puis descend sur le quai comme ses semblables
La vérité sort de la bouche
Pas des enfants, mais du métro,
Celui-ci est bondé, personne ne bouge
Bien qu'il soit encore un peu tôt
De nouveau, il se fond dans la ma**e
À l'image d'un mouton de Palurge
Il faut courir contre le temps qui pa**e
Parce que la vie, ça urge !
4 arrêts plus tard, la libération a sonné
Il parcourt le Cours, du même intitulé
Et court pour découdre des coups de klaxon et
Retrouve, sans recours, de Paris, les cris sourds institués
Cours après tours, Barnie arrive à son travail
Que, jour après jour, il effectue comme un bourreau
Mais s'accorde de courts temps d'arrêt pour, à travers la façade qu'on ravale
Observer le jour et la vie qu'il envie de son bureau
Afin de gagner un salaire, Barnie travaille pour une a**urance
Et pourtant, cet homme de talent a du sang d'artiste
Il aimerait bien mettre fin à ce long silence
Et pouvoir enfin parler au succès ou, du moins, à son standardiste
Mais au bout du fil, personne ne répond à ses appels
Alors il poursuit dans cette routine qu'il s'est tracé
Certains l'appellent "35 heures par semaine"
35 heures pour une misère, c'est déjà bien a**ez
Et puis le soleil baisse, la journée s'achève
Bientôt 18 heures, bientôt l'heure de partir
Exténué, Barnie salue ses collègues et sa chef
Il s'apprête à rentrer, à revivre ce même martyre
Dans les transports, les visages sont toujours aussi livides
Pas un sourire, pas un bonjour, personne ne s'écoute
Quand certains contemplent le paysage à travers la vitre
D'autres critiquent leur journée, et appréhendent des lendemains qui les dégoutent
Dans la rame, il y a beaucoup de tension et pourtant si peu d'attention
Et c'est dans ses pensées, apaisé
Par ses pa**ions, que Barnie, épuisé
Quitte enfin la station
Il rejoint son 27 mètre carré
Pense à cette vie qu'il envie
Une vie où Barnie s'est égaré
Où le métro dévie, le boulot sévit, où le dodo l'évite
La routine de Barnie, c'est un peu la nôtre à chacun
Elle cache nos joies et nos sourires, pour faire ressortir nos peines et nos chagrins
Alors, avant que les diamants ne pourrissent dans leur écrin
Réalisez vos rêves, enfin