[Couplet 1] Et une fois de plus la banlieue s'exprime en rimes Dénonce les maux qui la rongent, la déciment Car eux croient avoir colmaté la brèche Après avoir repeint les murs de peinture fraiche Mais le malaise est là, il ne s'apaise pas Bien au contraire les jeunes se bouffent pour une "redma" N'arrêtent pas de se tirer dans le dos Ici méfiance est devenue le maitre-mot Même « ami » ne fait plus partie du vocabulaire On prétexte des principes pour se faire la guerre L'air en devient de moins en moins respirable Les altercations deviennent inévitables Alors que faire, mais dites-moi que faire ? Afin de sortir une fois pour toute de cet enfer Qui me rend fou, je suis à bout Je ne sais où aller pour sortir du trou Tout est si flou [Refrain] Je déclare l'état d'urgence Ma vie n'a plus de sens J'approche de la démence [Couplet 2] C'est l'impa**e, pas d'avenir, pas de place Pour le rêve, tu crèves et on te remplace Pris dans l'engrenage de l'argent facile Ma vie est celle d'un funambule sur un fil C'est la rue, qui a fait de moi ce que je suis J'ai longtemps cru qu'elle était l'issue mais aujourd'hui, ouais aujourd'hui Je m'aperçois de l'utopie Je m'aperçois de l'emprisonnement de mon esprit
Alors j'essaie de fuir, d'éviter le futur Pour ça je pa**e le plus claire de mon temps, biture Sur le banc tout en espérant que dans quelque temps C'est en ma faveur que tournera le vent Hélas au réveil la réalité est toute autre Je me retrouve face à elle et là revient le doute Je ne sais si c'est le destin ou la chance En tout cas j'ai pris conscience de l'état d'urgence [Refrain] Je déclare l'état d'urgence Ma vie n'a plus de sens J'approche de la démence [Couplet 3] Je crois que je suis au point du non retour Pour moi la vue, la vie s'arrête en bas des tours Je sens que doucement je glisse vers le gouffre À force de me battre je suis à bout de souffle Combien de temps encore je vais pourvoir tenir ? Contenir ce mal qui ne fait que grandir J'ai beau me dire qu'il y a encore de l'espoir Au fond de moi je n'arrive même plis à y croire Entre moi et le réel, trop large est la fissure Même les murs gardent les traces des blessures Je ne veux pas de pitié ni qu'on me condamne Pas de mélodrame (non !) mais il faut tirer l'alarme [Refrain] Je déclare l'état d'urgence Ma vie n'a plus de sens J'approche de la démence