A la recherche du temps qui pa**e, celui en train de disparaître pendant que je rêva**e Et celui qui s'évapore pendant que j'écris, il trouble mon sommeil, écourte mes nuits Je sens les secondes glisser entre mes doigts et l'avenir tendre sa main vers moi Je m'accroche et je veux pas l'admettre, mais j'ai une trotteuse figée dans la tête Pourtant parfois que le temps paraît long, on aimerait le tuer sans silencieux sur son canon Quand l'ennui est mortel à fixer le cadran, on devient minuscule face à Cronos le Géant Les aiguilles continuent de faire leur sale boulot, elles tournent toujours en rond sans prendre de repos J'aimerais poser un temps mort pour profiter de la vie, me libérer de la pendule et de sa tyrannie Où sont les montres molles chères à Salvador, je ne vois que des souvenirs coulant sur arbres morts On s'égare dans des activités chronophages, pour refuser la réalité de nos âges Cette sensation que les années raccourcissent et devant le miroir ce sentiment d'injustice Alors que certains rêvent de leur quart d'heure de célébrité, d'autres comptent les minutes sans penser à la postérité Le décompte est lancé dans cette course sempiternelle, et notre destin se joue en deux temps trois mouvements perpétuels
Refrain Des aiguilles dans la tête, des rides sur le visage Des aiguilles dans les yeux, un autre paysage Des aiguilles dans le corps, l'attente d'une dernière page Des aiguilles dans le cœur, des cendres sur le rivage (Et le temps pa**e) A mes heures perdues, suspendues, intemporelles, mon esprit s'évade dans des chimères immortelles Mon sablier doit avoir un grain, mon horloge interne est déréglée, la chronophobie me rend fout à lier Mes journées de gosse sont devenues des années d'adulte, je me cramponne au quotidien malgré son tumulte Parfois j'ai l'impression de faire une course contre ma montre et c'est le temps des regrets qui vient à ma rencontre C'est le temps de la colère quand il faut remettre les pendules à l'heure, seules les années adoucissent l'amertume de nos erreurs C'est le temps du pardon qui arrive toujours trop tard, les excuses c'est un peu l'Arlésienne partie faire le trottoir Le temps de l'amour, des instants figés pour toujours, le temps de la haine, d'une rancœur vieille comme Mathusalem Le temps du militantisme mais mes actions font des anachronismes, le temps de la mort, les aiguilles ont planté le décor