Mon père c'est la mer, sa douceur sa force sa musique
Regard vers l'horizon, l'amour du bucolique
Calme comme une mer d'huile un soir sans courroux
Mais ou pa**é la surface tout est fait de remous
Les soirs de brume, son phare montre la bonne voie
La mer m'a appris à suivre la lune, à croire en moi
Les marins sont solitaires, happés par le large
Attirés par l'éclair ils sont heureux les nuits d'orage
Tes vagues m'ont bercé ont épongé mes pleurs
Ont amorti le choc des rochers pour échouer sans heurts
Mon oreille d'enfant collé contre un coquillage
Assis sur le rivage, je trouvais des formes aux nuages
Tu m'as appris à donner sans attendre en retour
Que tout ce qu'on jette nous revient en écume un jour
J'ai observé l'humilité, les yeux vers ton infini
J'ai compris que seule la pa**ion me donnerait vie
Entre mon père et ma mère, entre la vigne et la mer, j'ai grandi
Entre Méditerranée, Minervois et Corbières, j'ai grandi
Entre mon père et ma mère, entre la vigne et la mer, j'ai grandi
Des oliviers centenaires, des racines sous les pierres, j'ai grandi
Ma mère c'est la vigne, celle qui nourrit, qui apaise
Les racines profondes, ancrées dans la terre glaise
En place, malgré les tempêtes, les maladies
La vigne tire sa force du sol et toute sa modestie
Tes tanins nous protègent, j'en prête sarment
Tu t'exposes pour nous aux doutes aux peurs aux tourments
Tu consacres ta vie aux attentes des autres
J'ai su que sans labeur on obtenait maigre récolte
Fruit du travail, de la rigueur des obligations
Tu portes comme une treille des grappes d'affection
Tu danses, sous le mistral des bals de vendange
Tu es libre, ta beauté n'a pas d'âge
Non pas les raisins de la colère, mais les raisins de l'amour
Je rêve parfois que ses baies retrouvent les embruns de la mer
La mer, la vigne sont mes amarres, mon port d'attache
Rhizomes dans le sol, je reste appelé par le voyage
Entre mon père et ma mère, entre la vigne et la mer, j'ai grandi
Entre Méditerranée Minervois et Corbières, j'ai grandi
Entre mon père et ma mère, entre la vigne et la mer, j'ai grandi
Des oliviers centenaires, des racines sous les pierres, j'ai grandi