[Intro]
Le chaos règne
[Couplet 1]
L'impression de rôtir dans un four crématoire
L'antichambre sur Terre d'un vaste purgatoire
Dans ce pandémonium, la canicule t'étouffe
Tu trembles et suffoques dans les vapeurs de souffre
Ton visage recouvert de pustules et de cloques
Tes organes se disloquent, tu croupis sous les vers
Tu dégueules et convulses et le diable rit jaune
Les yeux révulsés au centre du cyclone
Et tu comprends déjà que l'enfer n'est pas loin
De mon affreux message tu n'es que le témoin
Tes genoux se déboîtent, tu ne m'échapperas pas
J'ai cloué tes deux bras sur un pilier de bois
En suspend sur ta croix, la peau gorgée de kystes
Accusé du crime par l'adversaire du Christ
Tu invoques le pardon sous la mutilation
Sur des charbons ardents, c'est une humiliation
Prisonnier des mâchoires d'un animal féroce
Sectionne ton pubis à la Cannibal Ferox
Messie de Satan, je corromps la vertu
Le chiffre sur le front, tu n'as pas la berlue
Dans mon shabbat obscur, immolé de ma main
J'annonce la fin des temps comme ce maudit Damien
Je fais naître en toi ce sentiment malsain
Que sur toi s'abattra le châtiment du Malin
[Couplet 2]
Enfant du Seigneur, mes blasphèmes te salissent
Belzébuth est à l'heure pour ton apocalypse
La splendeur obscène de ma noire sérénade
Jésus t'écoute à peine, garde tes jérémiades
Tu convoques la Faucheuse pour que ta vie s'en aille
Mes entailles ont raison de ta santé mentale
Mes actes et mes paroles n'ont rien de rationnel
Ton âme se rapproche des tourments éternels
Dans mes sous-sols, ton abdomen s'entrouvre
Et tes organes internes se répandent sur le sol
C'est dans l'intolérable que je te rebaptise
Les multiples couleurs de tous tes traumatismes
Le meurtre esthétique, l'art de la douleur
La violence hérétique sur ta proie de malheur
Je suis le Cerbère des clés de ta souffrance
Ta seule délivrance se trouve six pieds sous terre
De ton corps se dégage une odeur de décharge
Incarnée dans ta chair qui lentement se décharne
J'accomplis son oeuvre avec tant de fierté
Observe tes blessures patiemment s'infecter
Révérends et véreux, tu t'es tourné vers eux
Injectés de sang, vois la mort dans mes yeux
Le vrai se révèle pendant quelques secondes
La Terre serait-elle l'enfer d'autre monde ?