(Éphémère, voilà ce qui est éphémère)
[Couplet 1 : Dajoan Melancolia]
La romance est si intense que la naissance m'agresse
[Fuis/Puis la confiance que j'accorde ?] sans connaître la politesse
Petit bout d'chou sera grand, pour l'instant faut être patient
Car l'infirme superstitieux qu'est le monde est déficient
Enfin on touche le fond quand son père se fait la malle
Veiller en douceur, l'amour de ma mère : une merveille
Entre l'école maternelle et mes embrouilles fraternelles
Le départ du paternel injecte du poison dans ma prunelle
Des pruneaux à balancer en primaire à la cour
Incompréhension sommaire quand l'agitation accourt
Tableau noir à la craie jusqu'aux mots de perles nacrées
Turbulent dans l'insouciance, m'aperçois que je n'ai rien créé
J'allais voir mon grand-père sur la Catalogne côtière
Du voyage arrivais à peine, filais tout droit à la fontaine
La douceur de ces moments épicés d'une pincée de safran
Puis ce regard divin dessine l'horizon, nos raisins
Dans un ballon rond en verre, nectar de la terre XXX
Pas convié, trop petit faut croire, l'abyme noire ils l'ont enterré
Ce dimanche pluvieux à [Monnet ?], je n'ai pu croiser l'aumônier
Voir le saxo XXX, son influence l'engendre
La mélodie se répand, au fil du temps un rap berçant
Conçu de souvenirs et de cendres, lettres à qui veut l'entendre
L'insouciance s'éloigne alors comme le berceau de l'enfance
Et l'insouciance s'éloigne alors comme le berceau de l'enfance
[Refrain : Dajoan Melancolia]
Derrière le second degré et les récits factices
Se cachent les blessures de l'enfance, les regrets et les cicatrices
Entre hier et aujourd'hui, une souffrance qui s'enracine
Des chances que l'on calcine et un silence qui a**a**ine
Derrière le second degré et les récits factices
Se cachent les blessures de l'enfance, les regrets et les cicatrices
Entre hier et aujourd'hui, des choses qu'on oublie pas
Quand le pa**é prend la forme d'un homme dont le visage ne sourit pas
[Couplet 2 : VII]
Mes années ont vaincu l'innocence de mon aube
Le poison et le venin ont remplacés les mots nobles
Des souvenirs parleront de mon époque
De la violence pesante naturelle comme une plante
Les membres de la bande ont remplacé les petits soldats
Cet âge où la drogue avait l'odeur du chocolat
J'ai poussé sous un cerisier éternel
Crever mon sac avec parrain un soir de Noël
"Méfie-toi des hirondelles" m'a dit Martine
Derrière une estampe une silhouette a dû partir
La mélancolie est belle, mon enfance s'appelle bonheur
Pour l'honneur on renie nos rênes et on rabat nos ailes
Et ça nous aide à voir clair parait-il
T'as jamais vu un enfant mort ? Regarde au fond de ma rétine
Dramatique comme un album photo vide
Un ange ivre, on délaisse de l'or pour du cuivre
Des bottes en caoutchouc et des pulls ridicules
Le berceau brûle et le gamin capitule
Hanté par la peur de vivre en pleurs sur des licornes
Je suis mort hier en devenant un homme
[Refrain : Dajoan Melancolia]